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Urgence de Trois-Pistoles : pas de décision avant le budget provincial

« Nous aurons plusieurs choses à surveiller »
Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, a pris la parole avec nombreux maires des Basques et de conseillers municipaux de Trois-Pistoles pour dénoncer la fermeture envisagée de l’urgence. On reconnait notamment la mairesse de Saint-Médard, Linda Gagnon, celle de Saint-Éloi, Gisèle Saindon et les maires de Saint-Simon et de Saint-Mathieu, Denis Marcoux et Roger Martin, à droite. (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, ne s’attend pas à avoir de nouvelles concernant l’avenir de l’urgence de Trois-Pistoles avant la présentation du budget provincial prévu à la fin du mois de mars.

« Nous aurons plusieurs choses à surveiller dans ce budget, dont les investissements en santé et les coupures qui risquent d’affecter notre urgence », déclare monsieur Guilbert.

En plus des délais pouvant causer des décès et d’un important frein à l’accessibilité des soins de santé, la fermeture de l’urgence de Trois-Pistoles de nuit résulterait par le départ de sept médecins sur le territoire des Basques, ce qui aurait comme conséquence de rendre 400 patients orphelins de médecins de famille.

Dans un dépliant créé en collaboration avec le groupe citoyens « Il y a urgence pour notre Urgence », le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent souligne que la fermeture de nuit de l’urgence engendrera la fermeture de l’unité d’observation 24-72h qui a été utilisée pour 269 patients en 2024.

Selon le Syndicat, la fermeture de nuit de l’urgence aura pour effet de prolonger les délais de prise en charge, aggravant les maladies, d’allonger la durée des hospitalisations, faute d’intervention rapide et d’augmenter les risques de séquelles irréversibles pour les patients.

Le Centre hospitalier de Trois-Pistoles (Photo Le Soir.ca- Alexandre D’Astous)

L’urgence de Trois-Pistoles reçoit environ 700 ambulances par année.

Des conséquences catastrophiques

« Le seul fait d’envisager de fermer notre urgence la nuit est inacceptable. C’est un non-sens. Les conséquences seraient catastrophiques quand on sait que chaque minute compte pour sauver des vies. C’est toute l’organisation des soins dans les Basques qui est menacée par une perte d’expertise autant chez les infirmières que chez les médecins », déclare Émilie Pelletier, médecin à l’urgence de Trois-Pistoles.

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