Une 58e saison de pêche pour Marius Doucet
« Quand on aime ce qu’on fait, on a toujours hâte de commencer »
Marius Doucet poursuit ses préparatifs pour amorcer sa 58e saison de pêche aux crabes, dimanche, avec le même enthousiasme qu’à ses débuts.
« Quand on aime ce qu’on fait, on a toujours hâte de commencer. Le bateau est à l’eau. Si la météo est favorable et qu’il ne vente pas trop. On va partir aux petites heures dimanche matin. Sinon, ce sera lundi. On devrait le savoir vendredi. Si on part dimanche, nous allons charger les cages sur le bateau vendredi », mentionne le propriétaire du Marius D, pour qui la pêche est une histoire de famille.
« J’ai grandi sur le bord de la rivière au Bic. On a été élevé dans l’eau. J’ai commencé à pêcher très jeune. J’ai tout le temps aimé ça. À 5 ans, j’allais avec mon père sur la mer. À 16 ans, j’ai arrêté l’école et c’est devenu mon métier. D’abord avec mon père, puis avec mon propre bateau que j’ai changé trois fois par la suite », raconte-t-il.
Marius Doucet raconte que le métier a évolué au fil du temps.
« À un moment donné, j’ai dit à mon père que ça nous prenait un bateau, qu’il fallait aller de plus en plus loin et que pour vivre de la pêche, ça prenait un bateau. Par la suite, j’ai trois bateaux à mon compte. Le premier vers 1975, un autre dans les années 80 et le dernier en 1996 que j’ai fait en bonne partie moi-même. Je l’ai construit et je fais toute la mécanique à l’intérieur ».

Parmi les innovations majeures qu’il a vécues comme pêcheur, Marius Doucet parle de l’arrivée des casiers de pêche.
« Avant, on était seuls à pêcher à certains endroits. Maintenant, il y a plus de pêcheurs. On ne peut plus être les premiers à pêcher dans un secteur. On pêchait des crabes de plus de quatre livres. Ça n’existe plus. Aujourd’hui, les plus gros qu’on peut prendre ont deux livres et demie », affirme-t-il.
Pas encore l’heure de la retraite
Même après autant d’années, monsieur Doucet est toujours aussi excité à l’approche de la saison.
« On a hâte, c’est sûr. Si je n’aimais pas ça, j’aurais fait autre chose. Quand on aime ce qu’on fait, on ne pense pas à la retraite. J’aime ça et je suis toujours aussi ambitionné. Quand on me demande quand je vais prendre ma retraite, je réponds que je suis à la retraite depuis l’âge de 12 ans. J’aime ça. Il n’y a personne qui me pousse pour partir en mer. Je suis toujours un des premiers à être prêt ».
Le Marius D a été mis à l’eau, mercredi soir, au port de Rimouski.
« Je suis en train de préparer mes cages. Elles sont rendues sur le quai. Il reste juste à les embarquer sur le bateau », précisait monsieur Doucet lorsque rejoint par Le Soir.ca.

Marius Doucet a transmis sa passion pour la pêche à ses filles.
« Elles ont été aux études, mais elles se sont rendu compte que la pêche était mieux. Elles sont venues avec moi. Nous avons pêché longtemps ensemble ».