Élections fédérales : qui l’emportera dans l’Est-du-Québec ?

Le portait des candidats se concrétise pour l’ensemble des circonscriptions de l’Est-du-Québec en vue des élections fédérales qui seront déclenchées, dimanche, par le premier ministre Mark Carney. La situation économique risque d’être au cœur des débats.

Dans la nouvelle circonscription de Rimouski-Matapédia, qui comprend les MRC des Basques, de La Matapédia, de La Mitis et de Rimouski-Neigette, le bloquiste Maxime Blanchette-Joncas sollicitera un troisième mandat.

Il affrontera le directeur général des Jardins de Métis, Alexander Reford, qui représentera le Parti libéral du Canada (PLC). Ce dernier a annoncé, en décembre, qu’il quitterait son poste prochainement.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Parti conservateur du Canada n’ont toujours pas annoncé de candidats pour Rimouski-Matapédia.

Le maire de Mont-Joli, Martin Soucy, a été approché à la fois par les libéraux et les conservateurs pour les représenter dans Rimouski-Matapédia.

Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine-Listuguj

Après avoir tenté d’être élu comme député péquiste sur la scène provinciale, l’avocat et ex-journaliste Alexis Deschênes plonge dans l’arène politique fédérale.

Il tentera de succéder à Kristina Michaud, dans le nouveau comté de Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine-Listuguj.

La députée bloquiste a annoncé son départ de la vie politique, en janvier dernier, pour des raisons familiales puisqu’elle donnera naissance à son premier enfant prochainement.

Le PCC sera représenté par l’Annemontois Jean-Pierre Pigeon, qui briguera les suffrages pour une quatrième fois consécutive.

Le conseiller financier et ex-président de la Commission scolaire des Chic-Chocs affrontera de nouveau la députée libérale sortante, Diane Lebouthillier. Cette campagne sera le quatrième de suite entre les deux candidats.

Chaque fois, Jean-Pierre Pigeon a terminé la course derrière la libérale et le représentant du Bloc québécois avec des appuis oscillant autour de 3 000 votes.

Madame Lebouthillier a perdu son titre de ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne au sein du conseil transitoire des ministres de Mark Carney.

Le NPD n’est pas représenté pour l’instant dans Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine-Listuguj.

Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata 

Dans la circonscription de Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata, trois candidats ont déjà été annoncés.

En poste depuis 2015, le conservateur Bernard Généreux tentera d’être réélu pour un sixième mandat puisqu’il avait également représenté la circonscription entre 2009 et 2011.

Il affrontera Diane Sénécal, présidente régionale du Bloc québécois en 2023 et Rémi Massé, ex-député libéral d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia.

Crise tarifaire et redécoupage électoral

Peu importe la circonscription, la crise économique sera au centre de cette campagne électorale. Selon l’experte en relations gouvernementales chez TACT Conseil, Clémence Beaulieu-Gendron, les yeux seront rivés sur les faits et gestes du président américain Donald Trump.

« Pour la première fois depuis 1988, la question de l’urne sera un enjeu national et non pas une question identitaire. En ce sens, les électeurs voudront savoir qui est le mieux placé pour faire face à la crise tarifaire et à Donald Trump. Ce sera donc une course entre les conservateurs et les libéraux, mais sur un point de vue régional comme en Gaspésie, le Bloc québécois sera un joueur important », dit-elle.

L’achat local, le développement économique et le soutien aux entreprises de la région seront des priorités dans les différentes circonscriptions.

Clémence Beaulieu-Gendron mentionne que le redécoupage électoral ne permettra pas de rejoindre l’ensemble des électeurs sur un territoire aussi immense que celui de la Gaspésie.

« C’est en ce sens que les stratégies de communication seront d’autant plus importantes puisque les déplacements devront être calculés, histoire de savoir où ce sera le plus payant d’aller », mentionne-t-elle.