Budget : rien pour la 20, le logement et les infrastructures
Accueil mitigé des élus du Bas-Saint-Laurent
Le budget provincial 2025-2026 présenté mardi, qui atteindra un déficit record de 13,6 milliards $, reçoit un accueil mitigé de la part des élus du Bas-Saint-Laurent.
Le projet de prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski inscrit au Plan québécois des infrastructures (PQI) est encore à l’étude et celui de l’ajout de voies au tronçon Rimouski-Mont-Joli ne s’y retrouve toujours pas.
« Cela explique pourquoi le ministère des Transports et de la Mobilité durable nous a présenté un plan qui prévoit le début des travaux dans 5 à 7 ans. On comprend que ce projet ne figure pas dans ses priorités, malgré l’importance qu’il représente pour la sécurité de la population bas-laurentienne », mentionne le préfet de la MRC de La Mitis et président de la Table régionale des élu·es municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL), Bruno Paradis.
La TREMBSL se réjouit du rehaussement du PQI, notamment au bénéfice des infrastructures scolaires, de la santé et des installations portuaires.
Elle déplore toutefois le recul du financement des infrastructures municipales, qui a diminué de 7% depuis 2021.
Face à la crise du logement, elle soutient que les besoins sont urgents dans plusieurs municipalités, puisque l’état de leurs infrastructures ne permet pas d’accueillir de nouveaux projets en habitation.
Les élus municipaux réitèrent l’importance d’accélérer la réalisation des projets éoliens sur le territoire ainsi que la mise en place de nouvelles lignes de transport par Hydro-Québec.
Transport collectif
La TREMBSL déplore que le développement du transport collectif ait été mis sur pause, malgré les demandes pour obtenir du financement pour déployer un service régional de transport collectif au Bas-Saint-Laurent.
« C’est une décision qui va coûter cher à nos sociétés sur le long terme puisqu’elle limite la capacité de développement de nos territoires. C’est inacceptable! Le transport collectif est sacrifié alors qu’il est aujourd’hui plus que jamais considéré comme un service essentiel par nos populations, urbaines et rurales. Nous allons poursuivre nos représentations auprès du gouvernement pour trouver une voie de financement qui respecte le choix de notre région », indique la mairesse d’Amqui et membre de l’exécutif de la TREMBSL, Sylvie Blanchette.
Santé
La décision gouvernementale d’absorber une part du déficit du réseau de la santé et des services sociaux est bien reçue, mais les élus demeurent vigilants sur les retombées de cette décision en région.
« Nous espérons que cette décision se traduira par la fin des compressions à Santé Québec Bas-Saint-Laurent et le maintien de nos services de proximité », affirme le maire de Trois-Pistoles et vice-président de la TREMBSL, Philippe Guilbert.
Culture
Tout en reconnaissant l’investissement au Conseil des arts et des lettres du Québec, la TREMBSL demeure préoccupée pour les organismes culturels et les musées de la région.
« Au Bas-Saint-Laurent, les ententes de développement culturel font face à un recul de plus de 600 000 $. C’est énorme pour ce secteur. Nous sommes toujours en attente d’une réponse du ministère de la Culture à une demande régionale de 1 M$ pour l’entente sectorielle en culture et patrimoine », souligne la préfète de la MRC de La Matapédia et membre de la TREMBSL, Chantale Lavoie.
Les élus de la TREMBSL rencontreront les députés provinciaux de la région, à Rimouski, vendredi. Il sera notamment question du budget 2025-2026.