Rimouski : un refuge pour itinérants plus cher que prévu

L’aménagement du refuge pour itinérants coûtera plus cher que prévu à la Ville de Rimouski, qui a accordé le contrat du réaménagement de l’immeuble du 95 rue de l’Évêché Ouest à Construction Paul Morneau, le seul soumissionnaire, lors de la séance du conseil municipal de lundi soir.

Alors que la Ville avait prévu un montant de 250 000$ pour l’exécution de ses travaux, le contrat accordé est au montant de 369 000$.

Le centre d’hébergement d’urgence sera situé dans un bâtiment appartenant à la Ville à proximité du Cégep de Rimouski, des Ateliers Saint-Louis et de l’école secondaire Langevin.

Il abritait autrefois l’Hôpital de jour en santé mentale, fermé en 2020.

Le bâtiment pourra accueillir une douzaine de personnes à la fois, de 17 h à 9 h. 

« Avec la mise aux normes du bâtiment et l’argent investi par le CISSS du Bas-Saint-Laurent qui va permettre d’assurer l’opération de ce centre, on devrait pouvoir l’ouvrir au milieu de l’été », estime le maire de Rimouski, Guy Caron.

Financement récurrent

Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, avait annoncé un financement récurrent de 347 000 $, en septembre 2024 pour le fonctionnement du service qui sera supervisé au quotidien par l’organisme En Tout C.A.S.

« C’est un projet évolutif qui nous demandera de savoir s’adapter avant, pendant et après l’ouverture du bâtiment. Comme c’était le cas lors de l’adoption de la réglementation pour encadrer les abris temporaires, notre objectif est d’avoir une approche humaine et des balises claires, au bénéfice de tous », explique le directeur de l’organisme, Luc Jobin.

Des solutions durables

« La Ville de Rimouski et tous ses partenaires travaillent sans relâche depuis plus d’un an à trouver des solutions durables à l’enjeu de l’itinérance et pour le bien-être des personnes qui vivent en situation d’itinérance. Cette annonce du lieu est un jalon important qui sera suivi de la rénovation et de la mise à niveau du bâtiment en vue de son ouverture prévue à l’été 2025 », indiquait la mairesse suppléante de Rimouski, Julie Carré, lors du dévoilement de l’emplacement choisi pour y établir le centre, en octobre dernier.

Le refuge ne contiendra pas de lieu d’injection supervisé comme dans d’autres villes du Québec.