L’œil du léopard
Roman du dramaturge suédois Henning Mankell, analysé par Mario Bélanger
Par 30.03.2025 08:00
Dans les années 1950, Hans, un jeune Suédois, après avoir vécu des situations dramatiques dans son pays, se retrouve en Zambie, dans le sud du continent africain.
Il va travailler pour une grosse ferme de poulets : une production de 15 000 œufs par jour!
La propriétaire, une Blanche, recrute Hans tout de suite comme son adjoint pour superviser le travail de plusieurs dizaines d’employés noirs.
Dès les premiers jours, Hans est confronté à un environnement autant colonialiste que raciste, comme il en existait à cette époque et encore aujourd’hui dans plusieurs pays africains.
Les Blancs sont les maîtres arrogants pendant que les Noirs sont embauchés à rabais.
La confiance ne règne pas entre les deux clans…
L’auteur du roman, le Suédois Henning Mankell, a vécu en Afrique.
Il décrit admirablement bien dans « L’oeil du léopard » cette ambiance malsaine, alimentée par le mécontentement, la corruption, l’hypocrisie, les superstitions.
Il dénonce notamment ce qu’on appelle l’aide au développement, là où « chaque dollar qui entre, il y en a deux qui sortent ».
Trouver un terrain d’entente équitable et bienfaisant entre l’Afrique et l’Occident ne sera jamais facile.
Romancier et dramaturge
Romancier de calibre mondial, Henning Mankell, est décédé en 2015. Il est connu comme l’auteur d’une série policière très populaire mettant en vedette l’inspecteur Kurt Wallander.
Il a aussi écrit de nombreuses autres histoires, dont Les chaussures italiennes.
Dans ce roman, Fredrik, un ex-chirurgien, vit retiré sur une île depuis douze ans après avoir commis une faute médicale dramatique. Mais une femme qu’il a fréquentée il y a très longtemps apparaît soudainement dans son décor d’ermite.
L’œil du léopard, par Henning Mankell, Roman Seuil, Paris, 2012, 352 pages.