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L'étincelle et le burnout

Le retour au mouvement après une période difficile

La chronique « L’étincelle et le burnout » par Tamara Roy-Stang

J’avais toujours été une personne active quand je suis tombée en arrêt de travail durant l’été 2022. J’étais en état d’épuisement, l’énergie pour bouger était inexistante et je ne savais pas si ni quand ça allait revenir.

C’est un sentiment qui ajoute une belle couche d’angoisse par rapport à la santé physique, par-dessus l’incertitude existante au niveau de la santé mentale et de l’avenir professionnel. 

Je me sentais dans un cercle vicieux d’état dépressif et de sédentarité, donc je me mettais la pression de tout régler tout de suite. Cependant, je savais que cette approche ne m’aidait pas. 

Après tout, je ne pouvais pas me rétablir en me mettant la même pression de performance qui m’avait rendue malade.

Alors j’ai choisi de ne viser qu’à faire une « tâche d’adulte » et une petite action pour me faire du bien par jour, rien de plus. La seule activité pour laquelle je pouvais trouver de l’énergie et qui me faisait franchement le plus de bien : la marche en nature.

Chaque marche, aussi courte soit-elle, me lançait dans un cercle vertueux.

Ça a été ma seule activité physique durant des mois, mais c’était très puissant : un baume mental, physique et spirituel qui m’a sauvé la vie. 

Quand l’hiver est arrivé, j’ai commencé à travailler à temps partiel et à skier. C’était une activité purement pour le plaisir, sans objectif ni montre pour mesurer la performance physique.

Remettre ses souliers de course

Ça a été au printemps avant que je ne remette mes espadrilles pour courir, soit presque un an après le début de mon arrêt de travail. C’était quelque chose que je pratiquais beaucoup juste avant mon arrêt et que j’associais beaucoup à la performance. 

Quand l’envie de courir m’a saisie, j’ai choisi de ne pas regarder l’heure ni les kilomètres et courir au rythme du bonheur. J’étais nerveuse, mais j’étais prête. J’ai pleuré de joie en pleine course.

J’avais de grands doutes quant à ma capacité à reprendre cette activité un jour et je l’ai fait en temps et lieu, sans sentir que je m’exploitais pour un idéal de discipline quelconque. 

Vu ma nouvelle relation au sport, je suis revenue de manière plus constante au tapis de yoga avec un regard renouvelé. J’ai continué à adopter cette attitude face au mouvement et je me sens en meilleure santé globale que jamais.

Discipline et amour-propre

Ce que j’ai appris : la discipline n’a que sa place si elle est appliquée avec amour-propre

La discipline (tapas en sanskrit) et l’amour-propre (ou non-violence, ahimsa en sanskrit) sont deux principes clés du yoga. Il n’est pas question de toujours faire ce que l’on veut, mais bien d’avoir la discipline de prendre des actions qui nous nourrissent dans la mesure de nos capacités du moment.

Une discipline dépourvue d’amour-propre n’a pas sa place. Nous traversons tous et toutes des périodes plus difficiles et dans ce cas, le plus petit pas possible est de mise. Aujourd’hui quel est le plus petit pas possible pour toi ?

Pour les personnes qui en ont la capacité, j’offre des cours de yoga ainsi qu’une série de demi-journées retraite plus ponctuelles à Sainte-Flavie.

Dans le cadre de ces séances, je t’enseignerai à entrer en connexion avec les subtilités des besoins du corps, ton intuition et de trouver les mouvements qui te conviennent tel.le que tu es aujourd’hui. 

Les inscriptions sont lancées pour la saison printanière, alors c’est l’heure d’aller faire un tour au tamararoystang.com/fr pour réserver une place ! Écris-moi sur les réseaux sociaux si tu as des questions, ça me fera plaisir d’échanger avec toi.

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