Hôtel Rimouski : la Ville n’est pas contre le projet clame Guy Caron

Le maire de Rimouski, Guy Caron, ramène les pendules à l’heure. Il se fait très clair à l’effet que la Ville de Rimouski et son conseil municipal ne sont pas contre le projet d’agrandissement de l’Hôtel Rimouski.

« La résolution adoptée à la majorité stipule que le conseil approuve partiellement la demande d’urbanisme relative à des travaux d’agrandissement du bâtiment principal et de réaménagement de terrain sur le site de l’Hôtel Rimouski, en approuvant les travaux projetés relatifs à l’implantation, le volume et aux marquises du bâtiment. Il y a donc une bonne proportion de ce qui a été présenté qui a été accepté. Nous ne sommes pas contre le projet, bien au contraire. Nous voulons ce projet », déclare-t-il.

Ce qui a été désapprouvé par six conseillers municipaux, selon les recommandations du comité consultatif en urbanisme (CCU), ce sont les travaux proposés relatifs aux détails architecturaux, comprenant entre autres, les couleurs des matériaux.

Harmonisé ne veut pas dire semblable

« On ne veut pas que le bâtiment ressemble à l’Hôtel Rimouski, mais on demande une harmonisation avec le bâtiment existant. Il doit y avoir une connexion entre les deux. Ce qui a été présenté ne correspond pas à ce qu’on cherche en termes d’harmonisation, selon le CCU dont c’est la tâche de nous faire des recommandations pour un projet situé dans une zone où il y a un Plan d’implantation et d’intégration architecturale en place. Il fait s’assurer d’une harmonie », précise monsieur Caron.

Le maire rappelle qu’un Plan d’implantation et d’intégration architecturale vise à assurer une intégration harmonieuse des bâtiments et des aménagements en tenant compte des particularités du territoire.

« Il existe déjà un PIA dans cette zone. Ça fait partie des éléments qu’on doit appliquer dans l’évaluation d’un bâtiment à construire. C’est la perspective dans laquelle le CCU l’a fait. Il ne faut pas oublier que ce bâtiment sera là pendant au moins 50 ans. Est-ce qu’on peut prendre le temps de s’assurer qu’il va y avoir une bonne harmonisation avec l’ensemble des lieux? Certains disent qu’il y a des bâtiments, par exemple l’Hôtel des Gouverneurs, qui ne sont pas harmonisés. C’est parce qu’ils étaient là avant l’implantation des PIIA », explique le maire.

Bon départ

Guy Caron estime que ce qui a été présenté est intéressant et il espère que les promoteurs vont revenir avec une nouvelle proposition qui tiendra compte des commentaires du CCU. Une rencontre est d’ailleurs prévue entre le service d’urbanisme de la Ville et le groupe Blouin et les architectes pour discuter des aménagements à mettre en place.

« Le projet va se réaliser, mais il faut d’abord s’assurer que le développement soit harmonieux avec l’environnement et que le bâtiment va bien passer l’épreuve du temps ».

Le maire souligne qu’il est normal que ce type de sujet soit discuté au sein du conseil municipal.

« Des fois on s’entend et des fois on ne s’entend pas. Des conseillers étaient en désaccord et ils auraient pris le projet tel quel. C’est correct aussi. C’est le genre de discussion et de débat que nous avons. À chaque séance du conseil, nous avons des projets quoi nous sont présentés et qui sont dans des PIA. Nous avons neuf zones avec des PIA ».

« On demande à l’architecte de revoir son plan en fonction des critères d’harmonisation qui sont généralement demandés dans un PIA. Les architectes connaissent les exigences d’un PIA », affirme monsieur Caron.

Le maire précise que le CCU est composé d’élus, de gens du service d’urbanisme et de citoyens qui ont été sélectionnés pour leurs connaissances en urbanisme ou en architecture.