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Un débat animé dans Rimouski-La Matapédia

Public principalement composé d’étudiants de l'UQAR
Six des candidats dans Rimouski-La Matapédia ont participé au débat. (Photo Le Soir.ca- Annie Levasseur)

L’atrium de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) était rempli, mardi midi, pour un premier débat électoral animé dans la circonscription de Rimouski-La Matapédia. L’économie, la représentation des citoyens et la décroissance ont été au cœur des discussions.

Tous les candidats de la circonscription ont été invités.

Six d’entre eux ont accepté, soit Maxime Blanchette-Joncas du Bloc Québécois, Alexander Reford du Parti libéral, Lysane Picker-Paquin du Parti rhinocéros ainsi que les trois candidats indépendants Noémi Bureau-Civil, Raphaël Arsenault et Tommy Lefebvre.

Le débat était organisé par le Club politique de l’UQAR et le public était principalement composé d’étudiants.

Concernant l’économie locale dans un contexte de tensions internationales, les candidats des principaux partis politiques ont affirmé qu’il fallait miser sur les ressources de la région.

« J’ai envie d’investir dans les cerveaux et non dans les pipelines contrairement aux libéraux et aux conservateurs. Il y a des moteurs économiques forts dans notre région, principalement la production agricole. La gestion de l’offre est menacée actuellement. Des milliers d’emplois sont reliés à l’économie forestière. Nous sommes trop dépendants du marché américain », exprime Maxime Blanchette-Joncas.

« En parcourant la région, j’ai pu constater à quel point les entrepreneurs, les agriculteurs et les personnes en foresterie, en culture ainsi qu’en patrimoine sont innovants. Malgré les budgets qui sont faibles, on peut faire énormément de progrès pour une économie plus forte », indique, pour sa part, Alexander Reford.

Les trois candidats indépendants ont une fois de plus dénoncé le système capitaliste actuel et ils souhaitent la décroissance.

« Les crises actuelles ont été rendues possibles à cause de l’avidité systémique. Cette avidité systémique a un nom, c’est le capitalisme. C’est une maladie de notre société. Nos économies de proximité ont été vulnérabilisées sciemment au nom d’une mondialisation qui n’a fait qu’accroître les inégalités de richesse, les injustices sociales et écologiques », affirme Raphaël Arsenault.

Le libéral s’est dit en désaccord avec ses collègues qui prônent la décroissance. Il mise plutôt sur une croissance intelligente.

De 39 à 55 municipalités

Il a également été question, dans ce débat, de la représentation des citoyens dans la nouvelle circonscription de Rimouski-La Matapédia qui est passé de 39 à 55 municipalités.

« En ayant passé 31 ans sur le territoire en dirigeant une entreprise, en ayant été historien et directeur des affaires, je prétends être capable de représenter l’ensemble des intérêts de notre communauté. C’est un défi auquel je souhaite consacrer les quatre prochaines années », souligne le candidat libéral.

« Tant que nous allons rester dans le Canada, le Québec va toujours perdre et la région va toujours perdre. Il y a 60 ans, nous avions sept députés de Montmagny jusqu’à Gaspé incluant les Îles-de-la-Madeleine. Aujourd’hui, nous en avons trois pour le même territoire », relate le bloquiste.

Les étudiants de l’UQAR étaient présents en grand nombre pour le débat électoral. (Photo Le Soir.ca- Annie Levasseur)

De son côté, Tommy Lefebvre dit ne s’être jamais senti représenté par un gouvernement au pouvoir, peu importe le palier.

« Il n’y a rien de plus tangible que s’organiser ensemble pour répondre aux solutions qui sont sur le territoire. Il n’y a pas de meilleure solution que de prendre des décisions ensemble. La démocratie représentative existe depuis peu dans notre histoire et il y a tellement d’autres façons de s’organiser qui fonctionnent tellement mieux », raconte-t-il.

Les candidats ont également pu se prononcer sur l’environnement à la suite d’une question du public. Ils ont tous exprimé de l’inquiétude.

Rappels à l’ordre

L’animateur du débat, Jean-François Fortin, a dû ramener à l’ordre la candidate du Parti rhinocéros, Lysane Picker-Paquin, a quelques reprises.

La candidate du Parti Rhinocéros, Lysane Picker-Paquin, entourée des candidats indépendants Raphaël Arsenault et Tommy Lefebvre. (Photo Le Soir.ca- Annie Levasseur)

Cette dernière, vêtue d’équipement sportif, lançait des boules de papier dans la foule avec une raquette de badminton pendant que Maxime Blanchette-Joncas répondait à une question.

Elle interpellait le candidat libéral en l’appelant « Lord Alexander » et elle a invité le public à prendre part à des exercices pour « relâcher les tensions ». La foule s’est montrée réceptive.

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