Personnalités révélées dans des biographies régionales

Dans les dernières années, au moins trois biographies ont été réalisées sur des personnalités majeures du Bas-Saint-Laurent.

Elles portent sur Jules-A. Brillant, Sandy Burgess et Gonzague Drapeau. Un petit rappel…

Jules-A. Brillant, bâtisseur d’empires

Les auteurs, Paul Larocque, professeur retraité à l’UQAR, et Richard Saindon, diplômé en histoire de l’UQAR et journaliste retraité, ont fouillé à fond une multitude de documents en plus de réaliser des entrevues afin de livrer cette œuvre colossale sur la vie et l’œuvre de Jules-A. Brillant.

On sait que cet homme a joué un rôle majeur dans le développement régional dans les années 1920 à 1970.

Grâce à sa clairvoyance et à ses nombreux contacts, autant dans le monde politique que financier, il a été au premier plan de l’électrification, de la téléphonie, du transport, des médias et de l’éducation.

Les auteurs réussissent à mettre en valeur ses réalisations remarquables, mais n’hésitent pas non plus à signaler ses pressions politiques et son favoritisme à certaines occasions.

On y apprend aussi que Brillant faisait preuve de générosité, en toute discrétion, notamment pour l’instruction des jeunes.

Ça se lit comme un roman. Ça raconte l’histoire du Bas-Saint-Laurent. Avec la plume habile de deux historiens passionnés et rigoureux.

« Jules-A. Brillant », bâtisseur d’empires, par Paul Larocque et Richard Saindon, Septentrion, 2019, 448 pages.

Sandy Burgess, la voix d’un géant

La Fondation Sandy-Burgess a lancé, fin 2022, « La voix d’un géant », une biographie sur la vie et l’œuvre de Sandy Burgess, qui a été une figure publique marquante dans l’Est-du-Québec.

Denis Dion, l’un des nombreux communicateurs dont la carrière a été influencée par Sandy Burgess, signe cet ouvrage de 240 pages, lequel est préfacé par le journaliste Bernard Derome. Plusieurs photos illustrent la publication.

Sandy Burgess a été journaliste, éditorialiste, chroniqueur, formateur de professionnels des communications, gestionnaire de médias et ardent défenseur de sa région.

Il prenait souvent partie pour les démunis. Devant un micro, sa voix puissante et son sens de la parole résonnaient très fort.

Sa carrière s’est étendue sur trente années, de 1953 jusqu’à son décès, en août 1983, à l’âge de 52 ans seulement.

L’ex-président de la Fondation Sandy-Burgess, Harold Michaud, était à l’origine de cette biographie.

« Sandy Burgess, la voix d’un géant », par Denis Dion, 2022, 248 pages.

Gonzague, le Bâtisseur

Gonzague Drapeau était un entrepreneur très connu à Rimouski. Son décès soudain, en septembre 2018, à l’âge de 72 ans, a surpris toute une région. L’auteur Benoît Gignac raconte sa vie, autant personnelle que professionnelle.

Gonzague Drapeau était un diplômé de l’UQAR au baccalauréat en administration. Il s’était inscrit à ce programme en 1971 et il a complété ses études par les soirs et les fins de semaine.

Les projets du Groupe Drapeau sont devenus des réalités bien enracinées dans le paysage urbain.

Qu’on pense à tout l’ensemble du Havre Saint-Germain (à l’embouchure ouest de la rivière Rimouski), aux Résidences de l’avenue de la Cathédrale (coin Cathédrale et Saint-Jean-Baptiste), à l’Hôtel Empress (Montée Industrielle-et-Commerciale), à l’immeuble du 160, de l’Évêché (coin Rouleau et Évêché), à l’Allée des grands Ormes (à l’ouest du cimetière de Rimouski), ou au projet domiciliaire de Sainte-Luce-sur-Mer (les maisons colorées).

Toutes ces constructions ont un jour été pensées dans la tête de Gonzague Drapeau.

L’homme a aussi été très impliqué dans le journal L’Avantage et dans le Club de hockey L’Océanic.

Le biographe Gignac a réalisé une vingtaine d’entrevues afin de tracer un portrait révélateur de ce personnage singulier.

« Gonzague, le Bâtisseur », par Benoît Gignac, 2019, 216 pages.

Ces biographies sont disponibles en bibliothèque ou dans certaines librairies.

Le temps de raconter la vie des femmes

Il serait peut-être temps de raconter également la vie de femmes qui ont marqué la région.

Par exemple, la journaliste Lisette Morin, l’enseignante en musique Sœur Pauline Charron ou, pourquoi pas, les témoignages de la descendance d’une maman typique de l’époque où elles devaient réussir à élever, nourrir, habiller une dizaine d’enfants, avec les moyens du bord…

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