Élections fédérales : les droits des femmes exposés
Manifestation devant la cathédrale de Rimouski
Des représentants d’organisations féministes du Bas-Saint-Laurent ont mené une action de visibilité, lundi avant-midi, sur le parvis de la cathédrale de Rimouski. Ils ont profité de la journée d’élections fédérales pour faire passer leur message.
Cette action s’est tenue dans le cadre de la Semaine de grève sociale. Les participants ont pris part à une simulation de mort pendant une prise de parole pour attirer l’attention sur différents enjeux de nature féministe.
« Pour nous, à plusieurs égards, ça peut être des enjeux de vie ou de mort. Nous trouvions que la journée du scrutin était une bonne journée pour rappeler aux élus ce que nous attendons d’elles et d’eux pour la suite et à la population les enjeux sur lesquels nous trouvons important de s’attarder », mentionne l’agente de développement à la Table de concertation des groupes de femmes Bas-Saint-Laurent, Carol-Ann Kack.

Le droit à l’avortement, les appels à la justice soulevés pour mettre fin à la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQIA+ autochtones ainsi que l’arrêt complet du soutien à l’armement d’Israël font partie des enjeux qui préoccupent les regroupements féministes de la région.
« Que ce soit à l’échelle locale ou internationale, ce sont des messages sur ces enjeux que nous souhaitons passer », souligne madame Kack.
Situation inquiétante aux États-Unis
Pour Carol-Ann Kack, la montée de la droite conservatrice aux États-Unis rappelle qu’il est impossible de tenir les droits pour acquis.
« Nous ne pensions pas devoir parler des enjeux comme l’avortement en ce moment. Ce qui se passe aux États-Unis nous montre que des droits, ça se perd. On voit aussi qu’il y a des mouvements qui prennent de l’ampleur au Canada et qui commencent à être plus vocaux. Au Québec aussi », indique-t-elle.
Selon la Table de concertation des groupes de femmes Bas-Saint-Laurent, les femmes et les personnes opprimées sur la base du genre sont souvent les premières à être affectées par ces reculs.
« Ce sont des droits qui peuvent changer des vies et qui peuvent aussi être menacés selon la conjoncture politique. Nous invitons les gens à s’attarder à ces enjeux pour lesquels ce sont souvent les femmes et les personnes dans des situations plus particulières qui vont voir leurs droits touchés en premier », affirme l’agente de développement.

Des répercussions localement
Carol-Ann Kack rappelle que les élus locaux peuvent avoir un rôle à jouer au sein de leur parti politique en lien avec les enjeux soulevés par les regroupements féministes.
« Chaque parti a des idéaux différents. Nous invitons les gens à regarder comment les partis se positionnent par rapport aux enjeux qui nous préoccupent aujourd’hui. Nous avons vu, par exemple, qu’il y a la campagne Je vote pro-choix en ce moment. On peut vérifier qui sont les candidats de ma circonscription qui ont signé l’engagement pour défendre l’accès au choix à l’avortement », dit-elle.
Les activités en lien avec la grève sociale se poursuivent au Bas-St-Laurent jusqu’au dimanche 4 mai. La programmation est accessible sur la page Facebook « Grève sociale au BSL : ÉcoeuréEs d’être mépriséEs ».
La Table de concertation regroupe les Centres de femmes, les CALACS, les maisons d’aide et d’hébergement en violence conjugale ainsi que les comités de condition féminine de certains syndicats.