Actualités > Société > Stop à « l’esclavagisme moderne » pour les travailleurs étrangers
Société

Stop à « l’esclavagisme moderne » pour les travailleurs étrangers

Semaine de Grève sociale au Bas-Saint-Laurent
Au lendemain matin des élections fédérales, des banderoles étaient bien visibles sur la promenade de la Mer à Rimouski afin de demander l’abolition des permis de travail fermés. (Photo courtoisie – crédit : Centre des travailleurs et travailleuses immigrants)

À peine quelques heures après le dépouillement des derniers bulletins de vote, des banderoles étaient accrochées, mardi matin, à la promenade de la Mer à Rimouski, tout comme dans d’autres endroits du Bas-Saint-Laurent. « Permis de travail fermé = esclavagisme moderne », pouvait-on y lire.

Cette action s’inscrivait dans le cadre de la Semaine de Grève sociale au Bas-Saint-Laurent. A

Avec comme slogan « Écœurés d’être méprisés », cette semaine, qui se tient du 28 avril au 4 mai, a pour objectif de réclamer auprès du gouvernement Carney d’abolir immédiatement les permis de travail fermés et de favoriser un meilleur accès à la résidence permanente de tous les travailleurs migrants.

La mise en place d’un programme de régularisation complet et inclusif pour les personnes sans statut migratoire ainsi que la fin des déportations et des détentions sont aussi souhaitées.

« C’est insoutenable »

«En tant que travailleurs migrants, nous vivons continuellement dans l’abus à cause des permis de travail fermés, peut-on lire dans le communiqué de presse qui raconte le témoignage d’un travailleur migrant du Bas-Saint-Laurent, qui souhaite conserver son anonymat par crainte de représailles. Salaires impayés, discriminations, contrat et permis de travail pas respectés par l’employeur, charge de travail épuisante, c’est notre lot quotidien. Si on se plaint, on nous menace de nous renvoyer ou de nous déporter. On risque de perdre notre statut à tout moment. C’est insoutenable! »

Le porte-parole du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI) invite la nouvelle administration de Mark Carney à faire beaucoup mieux que sous la gouverne de Justin Trudeau.

« On lui demande surtout de tenir les promesses du précédent gouvernement, qui avait promis un programme de régularisation pour les personnes sans papier, exhorte Florian Freuchet. C’est tombé à l’abandon. On continue à se mobiliser pour ça et il est grand temps d’abolir les programmes fermés. »

Selon l’organisateur communautaire, le CTTI reçoit chaque jour des appels pour signaler des abus en milieu de travail.

« Souvent, les travailleurs peinent à dénoncer ces abus parce qu’ils savent que leur permis est lié à leur employeur. Donc, c’est difficile de dénoncer son employeur dans cette situation-là. C’est une aberration qu’on ait encore ce système-là! »

Facebook Twitter Reddit