Le responsable des 3 zecs avait prévu un plan B !
Guillaume Ouellet réagit à la décision du ministre Benoît Charette
La décision du ministre responsable de la faune, Benoit Charette, de rejeter pour une seconde fois la chasse restrictive de l’orignal sans bois dans les zecs Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent, en saison permissive, n’étonne par leur porte-parole, Guillaume Ouellet, qui s’était préparé à ce second refus.
Les raisons évoquées par le ministre sont essentiellement les mêmes. C’est ce qu’on peut lire dans sa récente lettre datée du 29 avril, adressée à Guillaume Ouellet le 1er mai.
« En 2022, les données de la zone 2 démontraient une tendance à la baisse de la population justifiant notre décision de mettre en place une année restrictive pour la saison de chasse à l’orignal en 2023. Les données de chasse à l’orignal de la zone de chasse 2 en 2022 et en 2023, et celles des zecs de cette même zone démontraient une tendance évidente à la hausse. Face à ce constat, l’ajout d’une année restrictive supplémentaire risque plutôt d’induire des effets néfastes sur l’habitat et sur la condition corporelle des orignaux, ainsi qu’augmenter les risques de transmission de parasites comme la tique d’hiver », écrit le ministre Charette.
Juste pour une autre année de protection
« Le ministre est toujours aussi mal informé, mal conseillé et il ne maîtrise pas le dossier. Ça me déçoit que le ministre ne reconnaisse pas les études de son propre bureau régional qui recommandent une saison restrictive. En 2026, nous allons pouvoir récolter des orignaux sans bois, mais avec permis dans chaque zec, selon la densité du troupeau. Tout ce qu’on demandait, c’est juste une autre année de protection de la femelle, pour éviter la trop forte pression de chasse, dans une saison où un plus grand nombre d’amateurs pourront prélever les trois segments du troupeau, à même les intérêts et le capital orignal des dernières années. Mais même avec une chasse permissive en 2025, nos zecs vont demeurer très accessibles à tous les chasseurs, comme elles l’ont toujours été, et c’est même une priorité », insiste Guillaume Ouellet.

Le porte-parole des trois zecs avait prévu la réponse du ministre et conçu un plan B qui est prêt depuis un certain temps.
« Mon plan est final, réfléchi, blindé, vérifié et revérifié et conforme à la réglementation. Rien ne presse de le dévoiler maintenant, ce serait prématuré. Je me donne le temps requis de le rendre public au moment opportun. J’ai assez perdu de temps. Mon plan va au-delà du volontariat des chasseurs, tout en maintenant le cap sur la sensibilisation des amateurs. C’est tout ce que je peux dire », conclut Guillaume Ouellet, inébranlable à révéler la nature son projet, en dépit d’une insistance soutenue.