Traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout : la grève à l’horizon
Les 150 officiers sont sans contrat de travail depuis avril 2023
Les officiers mécaniciens et de navigation de la Société des traversiers du Québec (STQ) se sont dotés d’un mandat de grève générale illimitée, dans une proportion de 91 %, à exercer au moment jugé opportun.
Par Dave Kidd- Le Charlevoisien
Cette grève aurait bien entendu des impacts à la traverse entre Matane, Baie-Comeau et Godbout.
« Alors que les 150 officiers sont sans contrat de travail depuis avril 2023 et qu’ils n’ont pas eu d’augmentation salariale depuis avril 2022, la STQ se présente systématiquement les mains vides, sans mandat, aux rencontres de négociations. Pire, les négociateurs patronaux reculent sur des positions avancées précédemment en plus de retarder systématiquement les pourparlers. Ça dénote un manque de respect à l’égard du processus même de négociations. Nos membres en ont ras le bol », tonne le représentant syndical responsable du secteur maritime au Syndicat des Métallos, Luc Laberge.
De plus, le Syndicat des Métallos a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail pour négociation de mauvaise foi à l’endroit de la STQ.
Le Syndicat soutient que la Société des traversiers du Québec « manque à son obligation de négocier avec diligence et bonne foi », prévue au Code du travail.
« Nos membres ont été très patients »
« Après deux ans sans contrat et trois ans sans hausse de salaire, nos membres ont été très patients. Mais cette patience a atteint sa limite. Les moyens de pression ont été très limités jusqu’à présent. Le gouvernement et la Société des traversiers du Québec retardent indûment le processus. Si nous en sommes maintenant à prendre un tel mandat de grève illimitée, c’est à cause de la négligence du gouvernement et de la STQ », ajoute Luc Laberge.

Un préavis de sept jours sera donné avant le déclenchement de la grève générale illimitée et des services essentiels seront déterminés par le Tribunal administratif du travail.
Le litige porte principalement sur les salaires et le recours à la sous-traitance, alors que l’écart se creuse depuis trois ans entre les conditions offertes par la STQ et ce qui est offert dans le secteur privé pour des emplois comparables.