Coupe Memorial 2025 : « Hors glace, c’est une note A+ »
Le commissaire de la LHJMQ, Mario Cecchini, est élogieux envers l'organisation de Rimouski
Mario Cecchini a vécu sa première Coupe Memorial à titre de ligue hôtesse du tournoi. Commissaire de la LHJMQ depuis deux ans, il se dit très impressionné par la qualité de l’organisation rimouskoise.
« Honnêtement, hors glace, c’est A+. D’abord, Alexandre et Jacques Tanguay ainsi que Sébastien Noël méritent des félicitations extraordinaires. Ils ont livré la marchandise de façon incroyable. Je parle à des gens de London, de Medicine Hat, ils sont élogieux, ils apprécient l’hospitalité. Plusieurs découvrent Rimouski avec le majestueux fleuve. Ça fait une coupe extraordinaire », a-t-il mentionné en entrevue avec Le Soir.ca.
« Sur la glace, on aurait souhaité une finale Moncton / Rimouski, ce n’est pas ce qu’on a eu. Mais, on a eu du hockey extraordinaire, de grand calibre. Du très beau hockey », poursuit-il.
Le volet hockey n’a pas été celui espéré par les partisans de l’Océanic, mais le volet complémentaire a permis de rassembler plusieurs milliers de personnes.
« Le fan fest a connu un vif succès. C’est notre différence, avec les artistes invités pour mettre en évidence Rimouski et sa région. Ce qui nous démarque, c’est notre saveur, le côté party et festif. Et, je le répète, il y a zéro anicroche », indique le Commissaire.
Bonne nouvelle pour les marchés moyens
On connaitra plus tard le bilan au plan financier. Le budget d’organisation était d’un peu plus de 5 M$.
En 2009 après le tournoi présenté à Rimouski, on disait déjà que des marchés comme le nôtre ne pourraient plus présenter un tel événement, tellement les enjeux financiers sont grands.
Ce qu’a réalisé l’Océanic avec cette 105e édition de ce tournoi national a de quoi permettre à des marchés comme Gatineau, Sherbrooke, Shawinigan et quelques autres d’espérer.

« Ce que ça prend, c’est un actionnariat, des propriétaires et une organisation solide. Jacques Tanguay l’a répété, il y a des commanditaires qui sont là pour supporter la communauté. Ils n’ont pas nécessairement besoin d’avoir la publicité. Ils sont venus donner leur appui à l’Océanic, à l’organisation et à la communauté surtout. C’est ce qui est important. Une ville, qu’on va appeler moyenne, qui veut présenter la Coupe Memorial, c’est comme ça qu’elle doit penser. Les organisateurs doivent être capables d’aller chercher ces genres de fonds ou de commandites. C’est ce qui permet d’offrir un fan fest et des activités gratuites », souligne monsieur Cecchini.
Le spectre de la NCAA
Le Soir.ca a profité de sa rencontre avec le commissaire pour aborder quelques sujets d’actualité de la LHJMQ, notamment cette menace de voir des joueurs de moins de 20 ans quitter leur équipe pour des universités américaines.
« Ça se parlait depuis quelques semaines, là c’est davantage sur la place publique. Ce n’est pas une surprise. On a reçu 36 joueurs cette saison qui ont changé de ligue et on savait que certains de nos joueurs allaient être sollicités. Est-ce qu’on va en perdre quelques-uns ? Il faut être transparent. Il y en a qui vont se laisser tenter. »
Le commissaire invite les joueurs tentés de dire oui à bien y réfléchir.
« Ils vont sacrifier leur saison de 19 ans, une année dans leur développement qui est tellement importante. C’est l’année où ils vont jouer beaucoup de minutes, où ils portent un C ou un A sur leur gilet, l’année où ils apprennent à être leader. Plutôt que de choisir d’aller dans un circuit d’hommes, avec une moyenne d’âge de 23 ans. Humblement, c’est beaucoup sacrifié. L’année suivante, à 20 ans, l’opportunité sera toujours là pour une durée de quatre ans. »

C’est notamment le cas pour Jonathan Fauchon et Jacob Mathieu qui vont évoluer respectivement rejoindre Providence College et l’Université Northeastern, dans la première division de la NCAA, à compte de la saison prochaine.
Les recruteurs de la NCAA étaient bien représentés à Rimouski, la semaine dernière. Tout est fait de leur côté pour faciliter le transfert des joueurs qui fréquentent un Cégep. Une chose est claire
« Il ne faut pas que les gens pensent que la NCAA fait ça pour donner une éducation à ces joueurs-là. Ils veulent des joueurs de hockey avant tout. Je n’ai pas honte de ce qu’on fait du tout, à comparer avec la NCAA, parce que les jeunes ont de bons programmes ici, notamment à Rimouski », poursuit monsieur Cecchini.
En attendant, plusieurs Américains seront repêchés vendredi et samedi à Québec où se tiendra la séance de sélection de la LHJMQ. « C’est une grosse différence. Les Américains peuvent maintenant jouer dans notre ligue avant d’aller dans la NCAA. C’est une option de plus pour les joueurs de talent. »
Expansion
Parlant des États-Unis, c’est en 2025-2026 que la LHJMQ pourrait accueillir dans ses rangs deux nouvelles équipes américaines.
« C’est l’objectif ambitieux à ce moment-ci, car beaucoup de travail reste à faire avec Hockey USA. Si on a l’approbation cet été, on va rencontrer les villes intéressées parce qu’on a des propriétaires qui ont cogné à la porte. On verra si on peut aller vite et si on peut conclure. »

Le commissaire parle d’une ligue qui pourrait se rendre à 20 ou 22 équipes dans un horizon de cinq ans.
« Il y a des territoires au Québec qu’on pourrait retravailler. On va prendre le temps de regarder ça. La nouvelle règlementation de la NCAA a ouvert ce territoire et je ne pense pas qu’on va diluer notre produit. On a rentré 36 joueurs en cours de saison, c’est l’équivalent de presque deux équipes », rappelle-t-il.