Le temps des grandes décisions
Opinion de Robin Lebel
Le temps des grandes décisions a sonné pour la direction de l’Océanic. L’évaluation du personnel hockey est en cours et plusieurs questions cruciales se posent : qui a véritablement rempli sa mission cette saison ?
Par Robin Lebel
La direction a-t-elle réussi à dénicher les talents nécessaires pour remporter la précieuse Coupe Memorial, objectif affiché depuis quatre ou cinq ans ?
Le repêchage est déjà en branle, preuve que les choses avancent vite. Dans les coulisses, on peut s’attendre à quelques mouvements au sein de l’état-major. Rien n’est encore confirmé, mais plusieurs sources laissent entendre que des changements sont à prévoir dans les prochaines semaines.
L’entraîneur-chef Joël Perreault semble avoir répondu aux attentes. Les commentaires à son sujet sont généralement positifs et il a su donner une identité à son équipe. Michel Ouellet, pour sa part, demeure un pilier incontesté au sein de l’organisation.
Mais tous les regards ne sont pas détournés du reste de l’équipe hockey et des interrogations subsistent, notamment du côté du personnel de dépistage.

Combien sont-ils à conseiller et ceux qui ont le plus d’influence sur les choix de Danny Dupont depuis le printemps 2023 ? Ce sont des questions qui méritent des réponses franches. Le chef des dépisteurs, en particulier, sera certainement scruté à la loupe.
Un autre nom circule discrètement : celui de Donald Dufresne. En poste depuis plus de 25 ans, dont un passage avec la filiale du Canadien de Montréal, Dufresne incarne la longévité, le professionnalisme et la loyauté. Il est difficile, de l’extérieur, d’évaluer avec justesse son impact technique.
Mais sur le plan humain, sa réputation est irréprochable. Son humilité et son exemplarité en font une figure respectée et respectable du milieu.
Finesse, robustesse et vitesse
Le hockey a considérablement évolué depuis les années 1990. La disparition de la ligne rouge a accéléré le jeu au point qu’il est aujourd’hui difficile de décoder les plans de match adverses. La vidéo est devenue un outil essentiel et l’analyse stratégique n’a jamais été aussi pointue.
Même une légende comme Scotty Bowman, récemment interviewée, ne parle plus simplement de systèmes de jeu.
Selon lui, c’est un équilibre subtil entre finesse, robustesse et vitesse qui permet de viser les grands honneurs. Il souligne l’importance des profils hybrides : défenseurs capables de transporter la rondelle, attaquants aptes à créer des revirements ou à protéger le disque en zone restreinte.
Aujourd’hui, un joueur doit disposer d’un véritable coffre à outils, rempli d’habiletés variées.
Il suffit de regarder les formations dirigées par un technicien comme Dale Hunter à London pour comprendre comment la stratégie peut transcender les talents individuels. Il y aurait même matière à revoir certains de leurs matchs, tant leur exécution tactique est remarquable.
Cela dit, si l’échec sportif est réel pour l’Océanic ce printemps, il serait injuste de réduire l’ensemble du travail de l’organisation à cette déception.
Le tournoi auquel nous avons assisté a été, sans conteste, le plus beau et le mieux organisé de tous ceux que j’ai pu voir.
Tout y était : la logistique impeccable, l’ambiance festive, les infrastructures (de la grande roue au dôme) et l’accueil réservé aux partisans.
Niveau de jeu exceptionnel
Sur la glace, les Rimouskois ont échoué. Mais il ne faut pas oublier que les quatre équipes en lice présentaient des alignements quasi parfaits. Le niveau de jeu fut exceptionnel, à la hauteur de la réputation de l’Océanic à travers le pays.
Comme citoyens, nous avons la chance inouïe de compter sur une organisation aussi professionnelle et bien ancrée dans notre communauté.
L’Océanic demeure un joyau, un modèle d’excellence qui inspire le respect partout au Canada. À Rimouski, nous avons de quoi être fiers.