Actualités > L’impasse entre Postes Canada et les travailleurs s’éternise
Actualités

L’impasse entre Postes Canada et les travailleurs s’éternise

Les deux parties ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente
(Photo La Presse Canadienne- Spencer Colby)

Postes Canada affirme ne pas avoir progressé dans les récentes négociations avec le syndicat représentant 55 000 travailleurs des postes, alors que l’impasse s’aggrave.

La Presse Canadienne

La société d’État indique que les deux parties ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente, même sur les modalités d’un processus d’arbitrage, que la ministre de l’Emploi, Patty Hajdu, a demandé aux parties de préparer.

La porte-parole de Postes Canada, Lisa Liu, affirme que le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a refusé de reconnaître un rapport commandé par le gouvernement fédéral qui préconisait des réformes majeures pour cette institution vieille de 158 ans, notamment des itinéraires plus flexibles et des emplois à temps partiel de fin de semaine avec des salaires et des avantages sociaux similaires.

Elle précise que les deux parties ont échangé des informations jeudi et vendredi par l’intermédiaire de médiateurs fédéraux, mais qu’elles n’ont guère eu de contacts depuis.

Par ailleurs, le STTP a appelé ses membres à signer une lettre adressée à la ministre pour s’opposer à la perspective d’un vote forcé sur les « offres finales » de Postes Canada.

La lettre indique qu’une telle mesure, demandée par Postes Canada, équivaudrait à une ingérence gouvernementale, ferait pencher la balance en faveur de l’employeur et pourrait semer la division parmi les employés.

« Les enjeux demeureront litigieux parmi certains, la plupart ou la totalité des membres, selon l’issue du vote », indique la missive de dimanche, ajoutant que le ressentiment qui en résulterait compromettrait la paix du travail.

Des divisions pourraient éclater

La présidente du syndicat, Jan Simpson, a laissé entendre la semaine dernière que des divisions pourraient éclater au sein des membres, déclarant dans une mise à jour que «malgré les tensions élevées, n’oublions pas que notre combat est contre l’employeur, et non entre nous».

Les « offres finales » de Postes Canada, présentées le 28 mai, comprennent la fin des heures supplémentaires obligatoires, des primes à la signature de 500 $ à 1000 $ et des indemnités de vie chère déclenchées à un seuil d’inflation inférieur.

L’offre antérieure de la direction, qui prévoyait une augmentation salariale cumulative de près de 14 % sur quatre ans, demeure inchangée, tout comme le projet d’embauche de personnel à temps partiel pour la livraison de colis la fin de semaine, un point de friction majeur dans les négociations.

Une grève ou un lock-out marquerait la deuxième interruption du service postal en moins de six mois (Photo Jeff McIntosh- La Presse Canadienne)

Mercredi dernier, la ministre de l’Emploi a appelé Postes Canada et le syndicat à retourner à la table de négociation et à négocier les modalités d’un arbitrage exécutoire, les deux parties étant profondément divisées sur des questions clés.

Mme Hajdu a également demandé à la société d’État et au syndicat de continuer à travailler à une entente en dehors de ce processus, dans le cadre d’une approche à deux volets, pour conclure une nouvelle convention collective.

Le STTP a renoncé à la menace de grève le mois dernier, mais a plutôt imposé une interdiction permanente des heures supplémentaires le 23 mai.

Une grève marquerait le deuxième arrêt de travail du syndicat en six mois, après que les facteurs ont fait la grève pendant 32 jours au plus fort de la période d’expédition précédant les Fêtes, en novembre et en décembre.

Cette action s’inscrivait dans le cadre des négociations contractuelles en cause actuellement.

Facebook Twitter Reddit