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Chasse et pêche

Vers une protection volontaire de la femelle ?

Chasse permissive de l'orignal en 2025
« La chasse permissive de l’orignal en 2025 ajouterait une pression majeure sur la femelle et un retour au déclin de l’espèce dans la zone 2 », estime le porte-parole du Regroupement régional des gestionnaires de zecs du Bas-Saint-Laurent, Guillaume Ouellet. (Photo courtoisie ZEC-BSL)

Même si la prochaine saison de chasse de l’orignal sera permissive en 2025 et qu’à deux reprises, les trois zecs de la zone 2 Bas-Saint-Laurent ont subi le refus de Québec de protéger la femelle, les chasseurs seront invités à « conserver » l’espèce en prévision de la protection de l’orignal sans bois en 2026.

Comment ? C’est selon le plan B des trois zecs, Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent, que leur porte-parole, Guillaume Ouellet, refuse toujours de dévoiler.

En entrevue dans le cadre de l’émission et du balado « Rendez-Vous Nature », celui qui est aussi président du Réseau Zec confirme qu’il ne s’oppose pas à la chasse permissive.

« Les chasseurs et ceux dits opportunistes n’ont pas de craintes à avoir. Ils pourront prélever les trois segments du troupeau. Le plan B n’ira pas à l’encontre de celui du ministre qui autorise la chasse permissive », indique Guillaume Ouellet.

Pas encore le temps

Mais sans toutefois définir la nature réelle dudit plan.

« Parce que ce n’est pas le temps et on y travaille encore. Ça ne nuira pas aux chasseurs et la relève aura le droit au mâle, à la femelle et au veau. Sans oublier que la majorité des chasseurs des trois zecs et les gens d’affaires qui ont appuyé nos démarches de protection de la femelle, et tous ceux qui ont à cœur nos investissements fauniques des trois dernières années, lire la protection de la femelle, seront invités à une sensibilisation et même plus, pour conserver notre cheptel, pour arriver en 2026 à un modèle merveilleux de gestion de l’orignal sans bois », d’ajouter le porte-parole des trois zecs. 

Guillaume Ouellet déplore que les pertes d’orignaux du dernier hiver et les nombreuses bêtes victimes de la tique, en plus de la pression de chasse supplémentaire de la chasse permissive, doivent faire baisser le cheptel.

Le président du Réseau Zec, Guillaume Ouellet (Photo Myriam Quenneville / Audet Photo)

« Mais un chasseur peut choisir d’aider à conserver l’espèce. Il existe plusieurs façons de protéger la femelle sur une base volontaire, soit par des actions ou des appuis. De sorte que des chasseurs seront heureux de participer et de bénéficier d’un retour », estime-t-il.

Rejet du ministre

Rappelons que les zecs Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent réclamaient une autre année restrictive de la femelle en 2025, pour éviter une forte pression de chasse, dans une saison qui attire plus d’amateurs qui ont plus de chances de pouvoir prélever un des trois segments, à même les intérêts et le capital orignal des dernières années.

Le ministre responsable de la faune, Benoit Charette, a rejeté cette requête pour une seconde fois, prétextant que la récolte des dernières années démontrait une tendance évidente d’un cheptel en hausse.

Le ministre responsable de la faune au Québec, Benoît Charette (Photo Facebook)

« L’ajout d’une année restrictive supplémentaire risque de causer des effets néfastes sur l’habitat et sur la condition corporelle des orignaux, et augmenter les risques de transmission de la tique d’hiver », selon le ministre Charrette.

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