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Retour à l’équilibre budgétaire

Pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent
Le président-directeur général du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Jean-Christophe Carvalho, annonce le retour de l’équilibre budgétaire de l’organisation pour 2025-2026. (Photo Johanne Fournier)

Après avoir traversé une crise financière sans précédent, passant de 57 millions $ de déficit en 2023-2024 à 34 millions $ l’an passé, voilà que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent annonce un retour à l’équilibre budgétaire pour cette année. Avec des calculs qui ont été refaits par Santé Québec, l’organisme arrive en fin d’année financière avec un déficit qui a fondu en se chiffrant à 720 000$.

« On a accéléré le plan de main-d’œuvre indépendante, ce qui est un gros morceau dans notre façon d’équilibrer le budget, explique le président-directeur général du CISSS du Bas-Saint-Laurent. En octobre, on avait annoncé certains ajustements à des postes de gestionnaires et à des postes administratifs qui nous ont permis d’aller chercher des gains plus rapidement qu’on le projetait au début. »

Jean-Christophe Carvalho spécifie aussi que des calculs ont été refaits en fonction du volume d’activités et du profil de la population, ce qui a permis à son organisation d’avoir un soutien ponctuel de Santé Québec en fin d’année. « Ça nous permet d’avoir un déficit de 720 000$, au lieu des 34 millions$ qu’on projetait initialement. »

Par ailleurs, le nombre de postes cadres au CISSS était passé de 255 à 343 entre avril 2020 et décembre 2024, soit une augmentation de 88 postes.C’est donc également dans ce secteur que l’organisation a mis la hache pour arriver à faire des économies d’échelle importantes.

« Pour 2025-2026, notre cible de performance financière à aller chercher est de 33 millions$, explique le patron du CISSS. Sur cette cible, des mesures de 22 millions$ avaient été identifiées en mars: optimisation de postes administratifs, reddition de postes de gestionnaires, ajustement de certains coûts relatifs aux dépenses et autres ajustements. Il reste 11 millions$ sur lesquels on continue à travailler avec les équipes pour avoir des mesures permanentes. En attendant, avec des mesures non récurrentes et temporaires, on est capable d’équilibrer le budget. »

Moins de recours à la main-d’œuvre indépendante

La situation s’avérait particulièrement alarmante pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent quand on considère que plus de 75% du manque à gagner provenait du recours massif au personnel des agences privées, avec un coût horaire moyen de 137$. Selon le Dr Carvalho, le recours à la main-d’œuvre indépendante est passé de 800 000 heures à 210 000 dans la dernière année.

« Ça nous a permis d’économiser passablement d’argent, confirme-t-il. On a recruté et on a fait des programmes de formation internes pour venir combler des besoins, notamment sur le plan des préposés aux bénéficiaires, qui était une partie importante de notre main-d’œuvre indépendante. On a aussi ajusté nos façons de faire pour être capable de s’assurer d’utiliser les ressources le mieux possible.»

Urgences dans les Basques et le Témiscouata

La direction du CISSS se fait rassurante: les services d’urgence des hôpitaux de Trois-Pistoles et de Notre-Dame-du-Lac seront maintenus pour la période estivale. Une seule exception pour l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac: une rupture en obstétrique du 20 juin au 8 septembre. Durant cette période, les futures mères seront transférées vers Rivière-du-Loup. 

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