Chroniques > Chasse et pêche > Lac-des-Aigles : les salmonidés racontés dans l’ex-église
Chasse et pêche

Lac-des-Aigles : les salmonidés racontés dans l’ex-église

Nouveau centre éducatif construit pour 5,5 M$
Le maire et secrétaire de la Corporation de développement de Lac-des-Aigles, Pierre Bossé, le trésorier Serge Demers, et le président de la corporation, Réal Vaudry. Absent, André Bossé. (Photo courtoisie CISEA Geneviève Pineault)

De la naissance du Bas-Saint-Laurent aux Premières Nations qui ont occupé le territoire, c’est ce que raconte le nouveau Centre d’interprétation des salmonidés et des écosystèmes aquatiques (CISEA), dans l’ancienne église de Lac-des-Aigles, au Bas-Saint-Laurent.

Ce centre éducatif relate l’histoire de ce grand territoire, depuis la fonte des glaciers, la zoologie, la naissance des différents plans d’eau, la biologie des salmonidés et l’utilisation des cours d’eau, dont le fleuve Saint-Jean, alors une voie d’eau importante du Témiscouata pour se déplacer.

L’idée provient de la spécificité halieutique régionale unique de sept espèces de salmonidés, soit l’omble de fontaine et chevalier, la truite grise ou touladi, la ouananiche, le corégone, le corégone nain et le saumon des rivières du Bas-Saint-Laurent.

Un centre d’entraînement occupe le sous-sol de l’ex-église.

« On avait une église à transformer et la communauté de 500 personnes ne pouvait plus supporter. Avec le biologiste Réal Vaudry, nous avons proposé nos sept espèces de salmonidés pour créer un centre d’interprétation. La Corporation de développement de Lac-des-Aigles a retenu l’idée. On y travaille depuis 2018 », explique le cofondateur et trésorier du centre, conseiller municipal de l’endroit et directeur retraité de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (UQAR), Serge Demers.

Faisable et rentable

Une étude a démontré la faisabilité et la rentabilité du site.

« Comme le Lac-des-Aigles est au cœur de la route touristique des Monts Notre-Dame avec la réserve Duchénier (TERFA) et le parc national du Lac Témiscouata, il y aura suffisamment de visiteurs », estime monsieur Demers. 

Le CISEA de Lac-des-Aigles compte sur une spécialiste dans le domaine Geneviève Pineault, originaire de Rimouski, ici devant un présentoir de mouches artificielles. S’ajoutent une animatrice et une responsable de l’accueil. (Photo courtoisie CISEA Serge Demers)

Le maire et ingénieur en aéronautique, Pierre Bossé, l’ingénieur civil André Bossé et le biologiste Réal Vaudry se sont joints à Serge Demers pour partager leurs compétences et leurs expertises, notamment à la recherche du financement public.

La municipalité a financé 75 000 $ du projet de 5,5 M$. Carl Johnson a agi comme conseiller muséal.

Que du virtuel 

Autre particularité du centre, les nouvelles technologies habitent les lieux. « Pas d’aquariums ni de poissons, que des réalités virtuelles augmentées.

Entre autres, le visiteur sera amené à plonger dans l’eau douce du lac, puis confronté à un aigle qui le survole et qui plonge pour saisir un corégone, qui s’échappe des griffes de l’oiseau de proie, qui retombe à l’eau et le suit jusqu’à la période de fraie », raconte succinctement Serge Demers.

Des murs de glace interactifs relatent l’histoire des plans d’eau. « Le visiteur va pêcher avec un casque virtuel. Spectaculaire ».

Nouvelle vocation pour l’ex-église de Lac-des-Aigles, convertie en centre éducatif de 5,5 M$, un projet d’une grande complexité technologique, qui a débuté en 2018, et qui ouvre ses portes au public ce 10 juillet. (Photo courtoisie CISEA Serge Demers)

S’ajoutent un camping, quatre chalets en location et un ponton pour amener les visiteurs sur le Lac-des-Aigles à la découverte de la vie scientifique du plan d’eau.

L’église de Lac-des-Aigles deviendra un site touristique incontournable avec l’ouverture, le 10 juillet, du Centre d’Interprétation des salmonidés et des écosystèmes aquatiques. 

Facebook Twitter Reddit