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Chasser le rêve en Nouvelle-Zélande

Samuel Saint-Laurent a vécu l'expédition d'une vie
Michael Gariepy et Samuel Saint-Laurent, et la récolte de ce Red Stag, un grand cervidé aussi appelé Cerf Élaphe. (Photo courtoisie Samuel Saint-Laurent)

Samuel Saint-Laurent, de Saint-Donat-de-Rimouski, n’en reviendra jamais, comme on dit, d’une expédition de chasse de classe mondiale en Nouvelle-Zélande.

De Montréal à Vancouver et jusqu’à Auckland, un autre vol d’une heure l’a amené à la pourvoirie South Pacific Safaris pour sept jours de chasse, fin mai, début juin.

« Une bonne ride de 15 heures de vol. J’y retournerais demain », affirme le guide professionnel de chasse, secteur Chaloupe, un territoire de SÉPAQ-Anticosti.

Cinq Québécois étaient de cette expédition hors norme, dont son partenaire de chasse, Michael Gariépy.

« Nous avons chassé les espèces mythiques de la Nouvelle-Zélande, dont le Red Stag, Fallow Deer, Tahr, Feral Goat (chèvre de montagne) et le Arapawa Ram. »

N’allez pas croire que la chasse est facile.

Samuel Saint-Laurent a prélevé ce mâle Tahr, à la crinière imposante, accompagné de Michael Gariepy. (Photo courtoisie Samuel Saint-Laurent)

« On est en terrain montagneux. Si tu perds pied, tu ne reviens pas au Québec. C’est la chasse la plus dure que j’ai eue à vivre. Il faut parfois travailler en équipe pour approcher un gibier comme le Himalayen tahr et le Ram, qui habitent les hauts sommets. Le guide identifie la direction vers la bête ciblée. On se dirige par radio. C’est très intense. Ce n’est pas un “Portable winch” qui rapporte l’animal, mais un hélicoptère », relate Samuel.

Chasse d’une vie

Pour vivre une telle expédition, il y a un prix à payer.

« C’est dispendieux, mais c’est un voyage de chasse d’une vie. Et ça, ça n’a pas de prix. Tout y est différent. Tu sors de ta zone de confort, déstabilisé. Comme guide sur Anticosti, j’ai une très bonne base. Mais là-bas, c’est très différent, tu chasses surtout en hautes montagnes. C’est à l’extrême. »

Samuel a découvert de nouvelles facettes du métier de guide.

« Le chasseur ne porte pas son arme. Ton guide voit à tout. Tu touches à ta carabine au moment de lâcher le coup. C’est spécial. »

« On chasse en terrain montagneux extrême. C’est la chasse la plus dure que je n’ai jamais vécue », raconte Samuel. (Photo courtoisie Samuel Saint-Laurent)

Aucun tir ne peut se faire à moins de 300 verges du gibier ciblé. La venaison est distribuée dans des banques alimentaires.

Les clients en consomment au lodge. Le chasseur peut rapporter les bois des gibiers récoltés qui sont montés sur place.

Même passion

South Pacific Safaris est une pourvoirie familiale. Tous les membres ont des tâches particulières.

« Les clients chasseurs, le pourvoyeur et sa conjointe, leur fille, leur fils guide, tous vivent ensemble dans un magnifique pavillon “20” étoiles. J’ai adoré être dans un même groupe, à l’autre bout de la planète, à 20 000 km de chez moi, tous animés d’une même passion, la chasse. »

Peu après la récolte d’un Ram Arapawa, Samuel Saint-Laurent, Mario Léonard, Michael Gariepy et le guide Dan, de la pourvoirie « South Pacific Safaris ». (Photo courtoisie Samuel Saint-Laurent)

Comme si cette expédition en Nouvelle-Zélande n’était pas suffisante, à son retour, après une journée pour se remettre du décalage horaire, Samuel et sa conjointe Stéphanie Joncas, se dirigeaient en Haute-Mauricie y chasser l’ours noir, pour 21 jours de chasse en continu pour Samuel.

Si ce n’est pas une passion de la chasse, on peut se demander ce que c’est ?

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