Crabe : saison contrastée selon les secteurs
Bilan nuancé
La dernière saison de pêche au crabe des neiges a été marquée par des résultats contrastés selon les zones. Alors que les pêcheurs de la zone 12 ont bénéficié de prix exceptionnels, malgré une réduction de 33 % de leur quota, ceux de la zone 17 ont dû composer avec des conditions climatiques difficiles et des rendements décevants.
L’industrie du crabe des neiges du Saint-Laurent dresse donc un bilan nuancé. Si les prix élevés ont compensé la réduction des quotas dans certaines zones, les défis climatiques et la variabilité des rendements rappellent la vulnérabilité de cette pêche face aux conditions environnementales.
Les signes encourageants observés par les pêcheurs et les biologistes laissent toutefois espérer une amélioration des stocks dans les prochaines années, condition essentielle à la pérennité de cette industrie cruciale pour l’économie maritime du Québec.
Dans la zone 12, qui se situe dans le sud du golfe du Saint-Laurent, l’inquiétude initiale des pêcheurs face à la réduction de 33 % du contingent global s’est rapidement dissipée grâce à des prix inattendus.
Conditions favorables
Le crabe s’est vendu entre 7 $ et 7,50 $ la livre, un prix que pratiquement personne n’avait anticipé avant le Seafood Expo North America, qui s’est tenu à Boston en mars.
Selon le collègue Gilles Gagné du journal Pêche Impact de l’été 2025, la rareté du produit en début de saison, combinée à une demande plus forte que prévu, aurait créé des conditions de marché favorables.

Débutée le 5 avril, la saison s’est caractérisée par sa rapidité. Cette efficacité a permis de réduire substantiellement les frais d’exploitation particulièrement importants, considérant la hausse du prix du carburant et des appâts des dernières années.
La situation s’est révélée plus difficile dans la zone 17, située dans l’estuaire du Saint-Laurent. Malgré une réduction moins importante du quota, soit 20 % de moins par rapport à l’année précédente.
Conditions épouvantables
Les pêcheurs ont fait face à des conditions météorologiques « épouvantables », selon le directeur des pêches de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.
« Je ne me souviens pas d’une saison où il a fait aussi froid », raconte Guy-Pascal Weiner. « On a eu deux journées de -20 degrés Celsius avec le facteur vent », confirme Simon Vallée, un pêcheur de Saint-Ulric. Ces conditions ont non seulement cloué les équipages à terre plusieurs journées, mais elles ont également affecté la rétention du personnel.