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À surveiller chez Costco

Opinion de Robin Lebel
Le magasin Costco de Rimouski ouvre le 5 août. (Photo Olivier Therriault)

Une visite à Québec la semaine dernière m’a permis de faire un peu de repérage chez Costco, dont l’ouverture est prévue le 5 août prochain à Rimouski. Premier constat en arrivant : trop de monde aux pompes. Trois files de large. À vue de nez, ça nous aurait pris 45 minutes. Pas le temps à perdre, on passe notre tour.

Opinion de Robin Lebel

Je m’étais bien promis une chose. Je n’étais pas là pour acheter, mais pour observer.

Dès l’entrée, on aperçoit une véritable ruche autour des îlots remplis de vêtements, juste après le département de l’électronique. Les gens sont si pressés qu’ils essaient leurs trouvailles sur place. Des commis s’affairent sans relâche à plier et replier les vêtements. Ils ont l’air au bout du rouleau. Imaginez : tenter de garder un îlot en ordre pendant que des inconnus tirent les morceaux sans la moindre considération.

Pendant que ma conjointe fouillait, mon regard s’est posé sur des allées presque désertes, celles des rasoirs, cafetières et autres petits appareils. En m’approchant, j’ai compris pourquoi. Les prix sautent aux yeux. De 10 à 15 dollars plus chers que chez la concurrence, parfois plus.

Un peu plus loin, la boulangerie. Tout est gigantesque. Les muffins aussi gros que des gâteaux, les tartes grandes comme des pneus de brouette. Ça donne faim. Juste à côté, la boucherie. Des paquets de
huit faux-filets ou filets mignons. Le prix à la livre est bon, mais il faut acheter pour 90 $ pour profiter du rabais. À deux à la maison, je passe mon tour.

(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Les fromages sont abordables et évidemment, énormes. J’ai vu des meules grosses comme des mangues. Un autre coin tranquille : les fruits et légumes. Trop loin, je n’y suis pas allé.

Puis vient le grand moment : l’épicerie sèche. Cannages, café, farine et tout le reste. J’ai levé les yeux machinalement pour m’orienter, comme à l’épicerie. Surprise ! Aucune pancarte au bout des allées pour indiquer ce qu’elles contiennent. Il faut fouiller, marcher, chercher. On traverse tout pour trouver ce qu’on veut. Le cannage est abordable, mais il faut acheter en grande quantité. Idem pour la mayonnaise : il y en a même en format 20 litres.

Rendu au bout, je n’avais toujours pas trouvé le café. À la maison, plusieurs marques dépassent les 30 $ la boîte, alors j’étais curieux. Une employée m’a indiqué l’endroit, mais m’a tout de suite refroidi. « Si c’est pour le
prix, monsieur, il n’est pas achetable. On l’a à 25 $. » Bon, c’est trois dollars de moins qu’ailleurs, mais ça reste cher.

On a passé tout droit devant la pharmacie, plus de temps. Nos achats étaient terminés. En faisant la file à la caisse, j’ai observé les paniers des autres clients. Personne n’avait vraiment de quoi faire une épicerie complète. Souvent, un ou deux articles en grande quantité. Pas de lait, pas d’œufs. Beaucoup de vêtements de marque. Pas chers, ceux-là. Les gens en profitent.

Fou pour la rentrée scolaire

Je vois déjà la rentrée scolaire : ça sera fou. Je suis sorti de là en me disant qu’il me faudrait un
entrepôt pour profiter pleinement des aubaines, un congélateur industriel et une patience d’ange pour magasiner là, chaque semaine.

Je comprends mieux maintenant pourquoi les grands épiciers ne s’inquiètent pas trop de l’arrivée de Costco. Comme eux, Costco a ses avantages et ses inconvénients.

C’est un choix à faire.

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