Pornographie juvénile : report des observations sur la peine
Les rapports sexologique et présententiel ne sont pas prêts
Prévues le 14 juillet, les observations sur la peine de Jean-Philippe Lepage, 33 ans, de Rimouski, qui a plaidé coupable à sept des huit chefs d’accusation relatifs à de la pornographie juvénile auxquels il fait face, sont reportées au 3 octobre, puisque les rapports sexologique et présententiel devant guider le tribunal dans l’imposition de la peine ne sont pas prêts.
Lepage a admis avoir eu des discussions à connotation sexuelle avec deux filles de 13 et 12 ans, qui étaient en fait des agents civils d’infiltration s’étant présentés comme de jeunes filles sur Facebook, entre le 11 février 2023 et le 14 mai 2024.
Dans les deux cas, c’est l’accusé qui a envoyé des demandes d’amitié aux filles à partir de deux profils Facebook, soit Jean-Philippe Lepage et Martin Lepage. La preuve démontre que la discussion sur Messenger avec les filles a rapidement tourné vers la sexualité. L’accusé expliquant aux filles ce qu’était la sexualité et l’importance pour elles d’être initiées à la sexualité.
76 photos et vidéos pornographiques
Dans le cas de la première jeune fille de 13 ans, la discussion sur Messenger compte 586 pages. L’accusé a admis le contenu de cette discussion ainsi que de lui avoir envoyé 76 photos et vidéos à caractère pornographique, dont une photo de son pénis.
Pour celle de 12 ans, les échanges sur Messenger totalisent 400 pages. L’accusé a admis leur contenu et dispensé le juge Yves Desaulniers d’en faire la lecture.
L’analyse de matériel informatique de l’accusé a permis d’identifier une troisième victime, une jeune fille de 13 ans.
Non-respect des conditions
Lepage a aussi plaidé coupable à une accusation de non-respect de ses conditions, puisqu’il lui était interdit d’utiliser Internet depuis sa sortie de prison, le 24 juillet 2020, pour une sentence en semblable matière. Il lui était également interdit d’être en contact avec des enfants de moins de 16 ans.
Lepage est notamment accusé d’avoir eu en sa possession de la pornographie juvénile, d’avoir accédé à de la pornographie juvénile et d’avoir produit de la pornographie juvénile.
Pas de procès
Lepage a plaidé coupable avant la tenue de son procès. Le juge Yves Desaulniers l’a déclaré coupable et il a ordonné la confection de rapports sexologique et présentenciel.
« Vous êtes dans la jeune trentaine. Je vous suggère fortement de collaborer avec le sexologue. Ça ne pourra que vous aider », a-t-il lancé.
Examen de la détention
En décembre, Lepage avait renoncé à l’examen de sa détention. Il restera donc détenu pendant le reste des procédures judiciaires.
L’examen de la détention, appelé requête Myers, est prévu au Code criminel après 90 jours de détention pour vérifier si celle-ci est toujours requise pour le prévenu.
« Nous n’avons pas d’éléments nouveaux à soumettre au tribunal pour le convaincre de remettre mon client en liberté », avait mentionné Me Hugo Caissy.
Détenu depuis le 24 mai 2024
Lepage a renoncé à la tenue de son enquête sur remise en liberté, le 24 mai 2024, son avocat estimant ne pas être en mesure de convaincre le tribunal de remettre son client en liberté.
Rappelons que la détention préventive faite avant l’imposition d’une peine équivaut à 1,5 jour pour chaque jour purgé.

Les enquêteurs de la division des enquêtes sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet de la Sûreté du Québec ont procédé à l’arrestation de Jean-Philippe Lepage le 15 mai 2024.