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L’Alcatraz des alligators

L'opinion de Robin Lebel

Depuis le retour de Trump, l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) est sur toutes les lèvres aux États-Unis. L’« Alcatraz des alligators » est maintenant fonctionnel; on songe même à commencer les travaux forcés. Il y a 55 Canadiens qui sont présentement détenus là.

L’opinion de Robin Lebel

L’horreur vient d’atteindre un autre niveau. Le président Trump fait maintenant ce qu’il veut sur tous les plans.

Mais, où veut-il donc en venir? La réponse la plus banale est souvent trop évidente pour être vue.

Donald Trump était, avant les élections, un homme riche, milliardaire en actifs, mais pas en passifs. Il est revenu au pouvoir pour l’argent, sans aucune autre forme de motivation. Pour cette raison, il en profite au passage pour éliminer tout ce qui lui semble inutile. Je parle de la classe des gens pauvres ou très pauvres des États-Unis.

On m’a toujours appris que le plus fort défend le plus faible, que le plus instruit apporte son savoir à la société pour la faire croître et ainsi créer de la richesse dans la classe moyenne. Que les plus téméraires en affaire créent non seulement de la richesse, mais aussi de l’emploi au plus grand bénéfice, encore là, de la classe moyenne.

En fin de compte, tout ce mouvement de la société vise à s’enrichir et à prendre soin des plus démunis, évitant aux plus pauvres d’être victimes d’injustice ou de maltraitance.

Pour tout dire, une société démocratique vise, en fin de compte, à donner une chance au bonheur de tous. Elle vise à amoindrir l’écart entre les gens les plus performants et les gens les plus vulnérables.

Ce qui se passe aux États-Unis

Que se passe-t-il présentement aux États-Unis? Il se passe qu’un homme veut garder tout ce qu’il pense être les gens les moins dispendieux à garder en vie. Une parcelle d’élites capable de tout se payer sans que l’État n’ait jamais à intervenir. Il baisse les impôts des plus riches au détriment des programmes d’aide aux plus pauvres.

Il y a une erreur dans ce calcul: qui fera les basses besognes? Qui se tapera le ménage, les corvées en agriculture ou les travaux manuels de tout acabit?

Une autre erreur se trouve dans ce choix que fait le président: il tuera, par la bande, des frères, des amis et des pans de famille au complet.

Comme le peuple est armé, que croyez-vous qui va se passer? Il va y avoir attentat contre le régime, soulèvement de la population laissée à l’abandon, pour aboutir dans une guerre civile.

En fin de compte, qu’aura à perdre le peuple américain si le Parti républicain passe les élections de mi-mandat? Plus rien.

Benito Mussolini a fini pendu par les pieds. Qu’arrivera-t-il au président des États–Unis s’il ne met pas fin à son plan de cabochon?

Pendant ce temps, des alliances se forment en catimini, le monde démocratique se dissocie des États-Unis. La réorganisation est en marche et rien ne l’arrêtera. Les États-Unis s’apprêtent à vivre une fin abrupte.

Cela est inévitable, puisqu’historiquement, une société dominante arrive toujours à bout de souffle à un moment ou à un autre de son histoire. Donald Trump et sa gang ne font que devancer la date d’échéance. Vous dites que je me trompe? Je le souhaite tout autant que vous.

Ne croyez surtout pas Elon Musk qui se dit contre les républicains. Au contraire, il est de mèche avec Donald Trump. Leur chicane n’est qu’une mascarade. Un vrai « show de boucane » de lutte professionnelle. Elon Musk va lancer un parti pour une seule raison: diviser le vote démocrate et ainsi garder les républicains au pouvoir.

Vous savez, les plus grands trafiquants de drogue dans le monde enveloppent des milliards$ sur des palettes de bois qu’ils cachent ensuite un peu partout. Pourquoi continuent-ils à faire ça s’ils ne savent plus quoi faire de leur argent, me direz-vous? Comme Donald Trump, ils en manquent toujours un peu, d’après eux.

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