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Économie

Appui massif aux projets éoliens dans l’Est-du-Québec

Sondage mené auprès de 1014 adultes du Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie
Des éoliennes dans La Mitis (Photo courtoisie EDF Renewables)

Une très forte proportion de citoyens du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont en faveur des projets éoliens. C’est le constat qui émane d’un sondage mené entre janvier et mars auprès de 1014 adultes, à la demande de l’Alliance de l’énergie de l’Est.

Pas moins de 87% des personnes sondées appuient l’installation d’éoliennes dans leur région.

À noter cependant que la proportion diminue à 67 % pour des éoliennes directement dans leur propre municipalité.

« Ce sondage nous confirme des hypothèses que nous avions depuis un bon moment. La majorité des résidents de l’Est-du-Québec veulent participer à la transition énergétique, notamment par le développement éolien. C’est super motivant », note le président de l’Alliance, Michel Lagacé.

Acceptabilité sociale

Ce ne sont pas tous les projets qui passent comme une lettre à la poste. À Saint-Ferréol-des-Neiges par exemple, près du parc du Mont-Sainte-Anne, un mégaprojet de 1200 MW a suscité la grogne auprès de certains citoyens.

Les éoliennes les plus proches devaient être installées à environ 500 mètres de la station alpine. Le village était divisé sur la question, les opposants craignant pour l’impact visuel sur le paysage. Québec a finalement donné le feu vert en novembre.

Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, les projets éoliens sont généralement très bien vus. En février, Québec a autorisé la construction du parc éolien Mesgig Ugju’s’n 2 pouvant atteindre jusqu’à 102 MW, derrière Escuminac. Peu de voix se sont élevées contre le projet.

Les 56 éoliennes du projet PPAW1 seront érigées dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent, dans les MRC de Kamouraska, Témiscouata et Rivière-du-Loup. (Photo Invenergy)

En juin, Invenergy et l’Alliance de l’énergie de l’Est clôturaient un financement de 1,1 milliard de dollars pour le projet éolien Pohénégamook-Picard-Saint-Antonin-Wolastokuk 1 (PPAW1).

Il faut dire que le modèle d’affaires bénéficie directement aux collectivités faisant partie de l’Alliance de l’énergie de l’Est. Celles-ci se partagent une part des bénéfices.

Depuis 2017, l’organisation a permis aux communautés du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et aux Premières Nations de toucher plus de 90 M $ en bénéfices éoliens.

Avantages bien reçus

Au départ, dans les années 2000, les projets éoliens étaient entièrement privés. C’est en 2010 que les premières ententes intermunicipales ont vu le jour, sous la pression du milieu qui réclamait une part des retombées, rappelait tout récemment le collègue Bruno St-Pierre.

Depuis 2023, les régies intermunicipales du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ont uni leurs forces pour mieux coordonner leurs projets, augmenter leur capacité de financement et maximiser leurs retombées.

Le président de l’Alliance de l’énergie de l’Est, Michel Lagacé (Photo courtoisie)

Aujourd’hui, l’Alliance regroupe la quasi-totalité des 227 municipalités et nations autochtones du territoire. Les revenus éoliens sont partagés à hauteur d’un tiers pour la Gaspésie et deux tiers pour le Bas-Saint-Laurent.

Selon le sondage de l’Alliance, ce sont 60% des citoyens qui perçoivent les avantages des éoliennes; que ce soit pour la création d’emplois locaux ou la hausse de revenus pour les municipalités.

Aspect environnemental

Une minorité de résidents ont des inquiétudes sur la perte de valeur des propriétés (22 %), la pollution visuelle ou sonore (24 %), les impacts sur les milieux naturels et humides (27 %) ou encore les impacts sur la faune et la flore (33 %).

D’autre part, ce sont 60 % des citoyens qui ont confiance que les communautés et les procédures environnementales seront respectées dans le développement des projets.

« Nous sommes conscients que la population s’attend à des développements qui respectent les communautés dans lesquels ils se déploient et qui respectent les procédures environnementales. C’est exactement ce que l’Alliance s’efforce de faire de concert avec ses partenaires », précise monsieur Lagacé.

Par ailleurs, 68 % des sondés sont d’avis que les éoliennes peuvent contribuer significativement à la transition énergétique.

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