Plage : les incivilités se résorbent à Gaspé
Le message du maire Daniel Côté semble avoir été compris
La semaine dernière, le maire de Gaspé a partagé sur les réseaux sociaux une photo de touristes campant illégalement sur la plage de Douglastown, rappelant au passage les règles de bonne conduite sur ces lieux fragiles. La publication avait été vue plus de 240 000 fois en date de lundi (28 juillet).
Depuis, la présence des cadets de la Sûreté du Québec et des inspecteurs municipaux a été renforcée.
Lors du passage du Soir lundi à la plage d’Haldimand, quelques canettes calcinées et des restes de feux de grève étaient encore observables. Les campeurs désobéissants avaient toutefois plié bagage.
Daniel Côté explique avoir rapidement voulu mettre le couvercle sur la marmite avec son message de sensibilisation.
« Je pense que ç’a porté relativement fruit, sans dire que tout est parfait. Ça a fait baisser beaucoup de tensions et certains ont compris le message. »
Le maire n’était cependant pas en mesure lundi d’indiquer si des contraventions avaient été données.
Pas comme en 2020
Pendant la pandémie, les plages de Gaspé avaient été prises d’assaut par des touristes mal préparés et désordonnés.
Aujourd’hui, les pêcheurs récréatifs ont toujours la possibilité de se rendre avec leur véhicule sur le sable à l’extrémité de la rue de la plage. Là où le bât blesse est vraiment le camping illégal, réitère Daniel Côté.
« C’est le plus gros vecteur de débordement; le cœur du problème. Sur le camping, on est tolérance zéro. C’est ça qui fait en sorte que les gens ne se ramassent pas et font leurs besoins sur les plages; qu’ils oublient une bonbonne de propane à gauche et un sac de vidanges à droite. C’est ce qui fait que les gens s’approprient du territoire public. Ce n’est pas la baignade ou la pêche. Ce n’est pas tout le monde qui est au diapason, mais au moins on aura remis un peu d’ordre. »
Rappelons que la Ville de Gaspé a un bail de gestion du territoire public sur certaines parties de plage qui appartiennent au ministère des Ressources naturelles, dont la plupart sont en zone sensible où se déploie l’élyme des sables. Elle n’a cependant pas de pouvoir municipal sur d’autres bouts de plage qui appartiennent au ministère de l’Environnement.
Vers une cogestion
À long terme, la Ville de Gaspé espère une entente de cogestion avec la Nation Micmac de Gespeg. Celle-ci avait levé la main en ce sens lors de la pandémie.
« Elle est partie prenante dans toutes les décisions qu’on prend. Elle n’est pas seulement consultée, elle est impliquée, mais on n’a pas encore d’entente en bonne et due forme signée à ce jour », précise Daniel Côté.
En 2021, la Ville de Gaspé a par ailleurs mandaté le comité ZIP Gaspésie pour réaliser une
consultation publique au sujet de la conciliation des usages des plages Haldimand, Douglastown et Sandy Beach.

Dans un autre dossier, le parc national Forillon rappelle que le bois de plage doit être laissé en place puisqu’il agit comme un rempart à l’érosion côtière. Incidemment – et par mesure de sécurité pour les plus jeunes – les structures de bois sous leur juridiction sont démontées par des agents de Parcs Canada mobilisés à cet effet.