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Entre loyers justes et coûts élevés

Les défis de la rentabilité pour les propriétaires
Le propriétaire Harold Caissy. (Photo Le Soir.ca – Véronique Bossé)

Harold Caissy est propriétaire de 16 portes au centre-ville de Rimouski, réparties dans trois bâtiments. Depuis près de 20 ans, il tente d’offrir le meilleur prix possible à ses locataires malgré les nombreuses contraintes. 

Le Rimouskois doit composer avec plusieurs défis en tant que propriétaire. 

« Dans la dernière année, j’ai perdu autour de 5 000 $ juste avec une locataire en loyer impayé. Elle ne m’a pas payé de janvier à juin. J’ai refait une toiture à près de 20 000 $. Présentement, je repeinture un corridor public pour environ 2 000 $. Il y a tout le temps des frais inhérents liés aux logements qui sont répartis sur la bâtisse », dit-il. 

La hausse des coûts des matériaux, depuis quelques années, vient peser fort dans la balance lorsqu’il est question de rentabilité des propriétaires. Les taux d’intérêt ont aussi une grosse influence sur la fixation des prix des loyers.

« Les institutions financières nous obligent à être rentables si nous voulons refinancer. Je ne peux pas refinancer un bloc si je perds de l’argent. J’ai besoin de refinancement pour faire des rénovations », explique Harold Caissy.   

Locataires fidèles

Malgré tout, le Rimouskois s’estime chanceux d’avoir des locataires fidèles. 

« J’ai une bonne stabilité. Mon père m’a vendu un de ses blocs et j’ai certains locataires qui sont là depuis 40 ans. J’en ai plusieurs qui restent longtemps. Quand un nouveau arrive, j’ajuste mon prix au marché parce que sinon je ne ferai plus d’argent et je ne serai pas capable de revendre. Je n’ai jamais eu de logements libres plus qu’une semaine ou deux si je rénovais. »

L’objectif de monsieur Caissy est toujours d’être le plus abordable possible. 

« Je suis le marché, mais je suis toujours en bas. Quand les prix des logements quatre et demi ont monté à 1 000 $ par mois, j’ai monté les miens à 850 $. J’ai un cinq et demi et un six et demi, qui est mon ancienne maison, qui dépassent les 1 000 $ par mois, mais c’est chauffé/éclairé avec câble et Internet. »

De père en fils

Le père d’Harold Caissy, Raynald, connu notamment comme un ancien commissaire scolaire à Rimouski, lui a transmis son intérêt pour la location. 

« Mon père faisait ça quand j’étais jeune. J’ai étudié à l’Université de Moncton et je gérais des logements étudiants. Comme j’avais fait ça plus jeune de manière naturelle pour mon père, j’ai eu la job tout de suite. »

Un logement appartenant à monsieur Caissy. (Photo Le Soir.ca – Véronique Bossé)

Enseignant dans sa vie professionnelle, Harold Caissy trouve valorisant de pouvoir offrir un lieu de vie agréable et abordable aux gens de sa communauté.

« J’essaie d’aider mes locataires. Il y a beaucoup de gens qui savent que j’ai des logements, donc ils me donnent des électroménagers et des meubles. Je peux redonner aux locataires. Je suis chanceux parce que mon père m’aide énormément et j’ai du soutien d’amis et d’autres membres de la famille », conclut-il.

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