Opinion > Donald Trump et l’ombre de la dictature 
Opinion

Donald Trump et l’ombre de la dictature 

L'opinion de Robin Lebel
Le président des États-Unis, Donald Trump (Photo La Presse Canadienne Pool via AP)

Il n’y a qu’une seule façon de comprendre et de voir où se dirige Donald Trump : le lire en y ajoutant le sous-entendu. L’approche d’une dictature est à nos portes. Il y a un plan.

L’opinion de Robin Lebel

Par exemple : « Je vais éliminer la pauvreté. » Le sous-entendu : et les gens qui vont avec. « Nous rendrons sa grandeur à l’Amérique. » Le sous-entendu : en nivelant par le bas.

Élimination des pauvres, ce qui inclut les mendiants, des malades sans assurance et tous ceux qui dépendent de l’assistance sociale. Fini les dépenses jugées inutiles.

Seuls ceux qui peuvent se payer une assurance maladie auront le droit de demeurer en vie. Les autres seront éliminés en leur coupant les moyens de subsistance, soit les soins médicaux, les rentes des anciens combattants ou les bourses d’études, qui coûtent une fortune.

Sans parler des universités, accusées de ne produire que des démocrates « incapables de comprendre » le totalitarisme global et la dictature.

Le président américain, Donald Trump (Photo La Presse Canadienne via The Associated Press)

L’objectif : qu’il ne reste qu’une partie du peuple, au plus haut niveau de la société, comme en Chine. Environ 20 % de la population contrôlerait le reste. Il n’y a pas de place pour tout le monde. La majorité devra servir l’État. Trump entend réduire le peuple au silence complet en éliminant le droit de parole et la liberté de presse, comme en Russie. En réalité, Donald Trump veut réussir là où Adolf Hitler a échoué.

Race supérieure

Une élite riche, majoritairement blanche, dominerait ensuite un peuple presque réduit à l’esclavage, au profit d’une soi-disant « race supérieure ».

La classe moyenne disparaîtrait, car jugée inutile. Une infime minorité se ferait servir au sommet. Et que dire d’Elon Musk ? Silence radio… jusqu’au moment opportun : les élections de mi-mandat. Il pourrait alors se présenter avec un programme semblable à celui des démocrates, pour diviser leur vote et ainsi ouvrir la voie à Trump, qui terminerait son œuvre avant de passer le flambeau à ses enfants pour des décennies.

Yves Boisvert, dans La Presse du 12 août 2025, a à peine effleuré cette réalité en parlant de pseudo-démocraties. Comme Hitler, Trump met en place sa milice et instrumentalise la Garde nationale sous des prétextes mensongers. Après Washington, ce sera New York, puis Chicago.

Une fois sa milice en place, il contrôlera tout l’est du pays. La Californie n’aura qu’à bien se tenir. Les États-Unis seront alors divisés en deux. Ce sera soit le début d’une guerre civile, soit la fin de la démocratie telle que les Américains la connaissent. Et tout cela pourrait survenir en moins d’un an au pouvoir.

Véritable cauchemar

Assister à la naissance d’une dictature chez nos voisins du Sud est pour nous, Canadiens, un véritable cauchemar. Comment éviter cela ? Pas de réponse claire. Trump s’entoure d’adeptes inconditionnels prêts à tout pour rester du « bon côté » de la clôture.

Il expulse les sans-abris au lieu de les aider, les enferme depuis plus de deux semaines. Même traitement pour les immigrants. Que faudra-t-il pour que le peuple se lève enfin ? Les démocrates eux-mêmes semblent impuissants.

Et au fait, comment se fait-il que Vladimir Poutine se soit retrouvé en Alaska ? La Cour pénale internationale a pourtant lancé un mandat d’arrêt contre lui le 17 mars 2023. Que se passe-t-il ? Fait-il partie d’un accord ? Tout va trop vite. C’est voulu.

Facebook Twitter Reddit