La Salle Desjardins-TELUS célèbre ses 20 ans
Elle s'impose comme un pilier culturel régional
La Salle Desjardins-TELUS fête ses 20 ans. Le 26 août 2005, après des décennies de débats et d’hésitations, Rimouski entrait dans les ligues majeures du monde culturel en inaugurant sa nouvelle salle de spectacles ultramoderne afin d’accueillir des artistes de calibre national et international.
Les citoyens de Rimouski ont longtemps rêvé à ce projet structurant.
L’idée remonte aux années 1960, alors que plusieurs villes du Bas-Saint-Laurent profitaient du programme fédéral du Centenaire pour se doter d’équipements culturels.
Rimouski choisit plutôt de rénover le Centre paroissial des loisirs Saint-Germain, qui devint le Centre civique. Ce bâtiment, malgré son importance, s’avéra rapidement insuffisant pour accueillir des artistes de renom et répondre aux besoins de la population.
Dès la fin des années 1970, la question d’une véritable salle moderne s’impose. En tout, neuf études sont menées entre 1980 et 1992, sans qu’un consensus n’émerge.
La réflexion se déplace alors vers la possibilité d’une nouvelle construction. Ce projet provoque de vives discussions, notamment sur son emplacement.
La 2e Rue Est ou le centre-ville ?
Certains la voulaient en périphérie, comme sur la 2e Rue Est derrière l’Université du Québec à Rimouski.
D’autres la souhaitaient
à un autre endroit au centre-ville, sur le site de l’ancien garage municipal sur la rue Saint-Germain Est.
En 2003, un référendum municipal tranche définitivement la question. Plus de 80 % des citoyens favorisent la construction au centre-ville de Rimouski, pour 2004, d’une salle de 903 places de près de 13 M$.
L’infrastructure s’établira sur un site riche d’histoire, le premier cimetière de la ville, situé sur la rue Saint-Germain Ouest, à proximité de la cathédrale, de son presbytère et du Musée de Rimouski.
Le gouvernement libéral provincial de Jean Charest donne son appui au projet et accepte de défrayer la moitié des coûts.

Rimouski lance aussi une campagne de financement dont l’objectif est d’amasser 1 M$ et de trouver un commanditaire majeur prêt à défrayer une partie des coûts de construction et qui, en contrepartie, verrait la salle de spectacle porter son nom.
Desjardins et TELUS Québec, dont le siège social est situé à Rimouski, accepte de débourser 150 000$ chacun pour que leur nom soit associé au bâtiment pendant 20 ans.
La salle est inaugurée en grande pompe par le maire de Rimouski, Michel Tremblay, le 26 août 2005, marquant une nouvelle ère culturelle à Rimouski. La firme d’architecte Dan S. Hanganu de Montréal recevra un prix d’excellence, de l’Institut canadien de la construction en acier, pour la réussite esthétique et fonctionnelle de la salle de spectacle.
Incendie majeur
Le début fut néanmoins mouvementé. Près de trois semaines seulement après son ouverture, l’incendie de l’ancien Centre civique, devenu le Centre culturel, adjacent à la Salle Desjardins-TELUS, aurait pu réduire en cendre la nouvelle installation.
Le feu prend naissance dans le Conservatoire de musique, fermé en raison des rénovations majeures. Grâce à un mur coupe-feu, la catastrophe est évitée, mais des travaux de nettoyage et de réparation forcent la Salle Desjardins-TELUS à fermer temporairement jusqu’en janvier 2006.

En novembre 2009, Ottawa et Québec ont soutenu financièrement le projet de doter la salle d’une fosse d’orchestre motorisée, pouvant accueillir une cinquantaine de musicien. Inauguré en 2011, cet équipement était prévu dans les plans originaux de la salle.
Sous la gestion du diffuseur de spectacles Spect’Art, la Salle Desjardins-TELUS s’impose comme un pilier culturel régional.