Affaire Allard : d’autres chefs envisagés contre Denis Desrosiers
Retour à la cour prévu le 30 septembre à Amqui
Denis Desrosiers était de retour mardi, au palais de justice d’Amqui, pour fixer la date de la prochaine étape de son dossier. Cinq chefs d’accusation sont portés contre l’homme de 69 ans de Causapscal relativement au décès d’Adrien Allard survenu il y a 46 ans.
Le 10 février 1979, un drame avait secoué La Matapédia. Deux hommes armés, dissimulés sous des habits de motoneige et des cagoules, s’étaient présentés à la ferme d’Adrien Allard et de son frère.
Selon la Sûreté du Québec (SQ), une altercation avait éclaté. Par la suite, Adrien Allard avait succombé à ses blessures.
L’enquête qui avait été menée à l’époque n’avait conduit à aucune interpellation. Le dossier avait alors été classé dans les affaires non résolues de la SQ, où il reposait depuis près de 50 ans.
L’ADN ravive l’enquête
C’est grâce aux avancées technologiques en matière d’analyse génétique que cette affaire a pu être rouverte.
En février, de nouvelles analyses de preuves d’ADN ont permis aux enquêteurs de faire des liens qui ont mené à l’arrestation de Denis Desrosiers.
Bien que des accusations graves soient portées contre le sexagénaire, il n’est pas formellement accusé de meurtre.

Les chefs d’accusation retenus contre lui se rapportent à l’introduction par effraction dans la résidence d’Adrien Allard, au port d’une cagoule dans l’intention de commettre un acte criminel, de voies de fait avec l’intention de le voler, de vol qualifié, d’utilisation illégale d’une arme à feu de calibre 30-30 et de possession d’une arme à feu dans un dessein dangereux.
Procédures judiciaires
Denis Desrosiers demeure en liberté pendant la durée des procédures judiciaires. Sa prochaine comparution est fixée au 30 septembre au palais de justice d’Amqui pour l’étape d’orientation-déclaration.
C’est à ce moment qu’il devra enregistrer un plaidoyer de culpabilité ou de non-culpabilité.
À ce jour, aucune autre personne n’a été arrêtée relativement à cette affaire. Les autorités n’ont pas précisé si d’autres arrestations étaient prévues ou si l’enquête se poursuivait pour identifier un second suspect présumé.