Jeux de 2028 : Maude Charron garde la porte entrouverte
« Ça semble simple quand on est rendus là-bas, mais le chemin est très, très, très difficile »
Même si elle a remporté l’or en fracassant un record au combiné arraché et épaulé-jeté, la semaine dernière, aux Championnats d’haltérophilie du Commonwealth disputés en Inde, Maude Charron n’a pas encore statué si elle désire participer aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles.
« Ça me prend une motivation pour aller vers de troisièmes Jeux. Ça semble simple quand on est rendus là-bas, mais le chemin est très, très, très difficile. Je ne ferme pas la porte, je n’ouvre pas la porte », a indiqué l’athlète de Sainte-Luce au collègue Félix Ledoux, de Radio-Canada, à l’issue de l’épreuve.
Aux Championnats du Commonwealth, Charron a survolté la compétition chez les 63 kg en soulevant un total de 230 kg, devançant ses plus proches poursuivantes, l’Indienne Nirupama Devi Seram et la Nigériane Ruth Imoleayo Ayodele, par 13 et 18 kg.
La marque réalisée par la Bas-Laurentienne constitue la plus haute jamais atteinte par une compétitrice, dans sa catégorie, lors de l’événement.
Besoin de temps
À son retour de Paris, l’an dernier, Maude Charron indiquait vouloir prendre du temps afin de s’interroger sur ses désirs, ses objectifs et sur ce qu’elle veut faire de sa vie. Puisque les qualifications pour Los Angeles s’entameront en 2026, la diplômée en Technique policière a encore quelques mois devant elle.
« Je me suis entraînée tellement longtemps. Je réfléchis à ce que je veux faire en tant qu’être humain, parce que je ne suis pas juste une athlète. C’est dur après un événement si important de trouver un défi aussi gratifiant. J’ai des blessures à guérir. Une pression à faire redescendre. J’ai besoin de temps avec moi-même », expliquait-elle en entrevue avec Le Soir.

Après avoir gagné la médaille d’or dans la catégorie des 64 kg aux Jeux olympiques d’été de 2020 à Tokyo, la diplômée en techniques policières est remontée sur le podium à Paris, en 2024, en mettant la main sur l’argent chez les 59 kg.
Derrière L’Armada de l’Est
En février dernier, Maude Charron a cofondé L’Armada de l’Est, un club d’haltérophilie à but non lucratif basé à Rimouski et affilié à la Fédération d’haltérophilie du Québec, afin de démocratiser le sport et encourager la relève locale.
Avec l’aide de Marie-Pier Gendron, L’Armada de l’Est a offert ses premiers cours de groupe et privés.
« Nous sommes vraiment motivés à rendre accessible l’haltérophilie dans la région d’autant plus avec la vague de popularité que ce sport a gagné dans les dernières années », relatait Charron à ce moment.