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Chasse et pêche

Le RLTP refuse que les détenteurs de baux versent 3,7 M$

Au ministère des Forêts et aux MRC
La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs estime que les utilisateurs de la forêt sont pénalisés. (Photo courtoisie RLTP)

À quelques mois des hausses « injustifiables et indéfendables » prévues pour des baux de location en forêt à partir de janvier, le Regroupement des locataires de terres publiques (RLTP) refuse que les détenteurs déboursent 3,7 M$, l’an prochain, au ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) ainsi qu’aux MRC et propose un compromis.

Les hausses prévues concernent les baux de villégiature à prix minimums, qui passeraient de 343$ à 500$ et les baux d’abris sommaires augmenteraient de 52%, soit de 198$ à 300$.

Les hausses des baux minimums toucheraient 27 000 des 40 000 villégiateurs du Québec à l’échéance du bail l’an prochain, dont 17 000 baux de villégiature. Les locataires ne pourraient échapper à la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC).

Pour dénouer l’impasse issue du dépôt d’un mémoire le 11 avril et de consultations en août, le RLTP accepterait l’étalement des hausses des tarifs minimaux sur trois ans.

En retour, le président du RLTP, Arthur Fortin, demande à Québec de ne garantir aucun ajustement des tarifs pendant cinq ans. « La balle est maintenant dans le camp du ministère », tranche le numéro 1 du RLTP.

« Le MRNF doit nous accorder ce compromis, plus respectueux des villégiateurs, ce qui ramènerait les tarifs minimums à des niveaux réalistes », estime Arthur Fortin. « Le territoire public est immense et Québec doit ouvrir les portes », ajoute le défenseur des locataires de cette même forêt.

Toutefois, lors de la vente d’un chalet, la facture du bail augmentera d’environ 23% par rapport à 2025 et, dû aux nouvelles valeurs de référence, les frais de transfert passeront de 397$ à 1213$. Ce prix s’appliquera seulement lors d’une modification au bail, comme pour la superficie agrandie du terrain en location.

Les MRC en veulent plus

Selon nos informations, les MRC se mêlent au dossier et en veulent plus. Celles-ci perçoivent déjà le montant de location du bail, conservent 50% de l’argent dans leurs coffres et remettent 50% au MRNF. Or, les MRC en profiteraient pour augmenter leur avoir de façon importante.

Les MRC considèrent qu’elles en font plus que le ministère en administrant les baux et en s’occupant des frais liés à leur conformité.

Avec les hausses anticipées, le MRNF et les MRC soutireront 4 M$ par an des détenteurs de baux en 2026, une hausse de 20% de leurs revenus de location. Pour plusieurs, le MRNF cherche à limiter l’accès au territoire public pour les moins fortunés de la société et faire plus de place au futur Régime forestier.

« L’union fait la force », dit l’adage. Le RLTP compte 40 000 détenteurs de baux, est administré par 60 bénévoles qui vivent les problématiques du territoire public et le protège.

« Chaque membre nous rend plus forts, unis et entendus des instances provinciales et régionales », affirme Arthur Fortin.

On joint le RLTP sur le web à : https://www.rltp.qc.ca/fr/devenir-membre/adhesion/.

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