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Ouverture du Centre d’hébergement d’urgence de Rimouski

Dès le mercredi 17 septembre
Le Centre d’hébergement d’urgence est situé au 95, rue de l’Évêché Ouest, en face des Ateliers Saint-Louis. (Photo Le Soir.ca – Annie Levasseur)

Le Centre d’hébergement d’urgence de Rimouski sera prêt à accueillir les personnes en situation d’itinérance dès le 17 septembre. Situé sur la rue de l’Évêché Ouest, il ouvrira tous les jours de 17 h à 9 h.

Géré par l’organisme En tout C.A.S, l’endroit pourra accueillir 12 personnes à la fois et même aller jusqu’à 16 si nécessaire. 

L’équipe d’employés compte une douzaine de personnes, dont une coordonnatrice, des intervenants et des veilleurs de nuit. Le centre sera à « haut seuil ». 

« C’est en lien avec le seuil de tolérance par rapport aux situations auxquelles peuvent être confrontées les personnes qui vont venir. Nous allons accepter des personnes qui sont modérément intoxiquées. Nous n’accueillerons pas des gens avec des problématiques très intenses, comme des problèmes de violence », indique le directeur d’En tout C.A.S, Luc Jobin.

Le directeur d’En tout C.A.S, Luc Jobin (Photo Le Soir.ca – Annie Levasseur)

Le Centre d’hébergement d’urgence sera situé dans un bâtiment appartenant à la Ville à proximité du Cégep de Rimouski et des Ateliers Saint-Louis. Les besoins de base des visiteurs seront comblés. 

« Ils vont pouvoir prendre une douche, dormir, accéder à la buanderie et recevoir un souper ainsi qu’un déjeuner qui seront offerts par Moisson Rimouski-Neigette. Ils auront aussi accès à un ordinateur pour pouvoir faire des démarches. Les séjours seront d’une durée variable et temporaire pour qu’on puisse s’assurer d’une certaine stabilité », souligne monsieur Jobin.  

Une marge de manœuvre

En raison du financement accordé, la décision a été prise d’ouvrir seulement pour les soirées et les nuits. Luc Jobin explique que le trou de service était particulièrement dans ces heures. 

« En grande canicule et dans les grands froids, nous avons prévu une marge de manœuvre pour que le centre puisse rester ouvert et que nous n’ayons pas à mettre ces personnes-là à risque. Nous allons les garder au chaud », ajoute le directeur des programmes santé mentale et dépendance du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Éric St-Jean.

Des employés de la Ville complétaient, jeudi, les derniers préparatifs avant l’ouverture du bâtiment. (Photo Le Soir.ca – Annie Levasseur)

Le CISSS ne ferme pas la porte à éventuellement ouvrir le centre 24 heures sur 24. 

« C’est une question de financement, mais aussi de bonne pratique pour permettre aux gens de profiter des autres organismes à Rimouski de jour. Nous y réfléchissons et nous y travaillons. »

L’itinérance toujours présente

Bien qu’elle soit moins visible depuis la fin du camp au parc de la Gare, Luc Jobin signale que l’itinérance est toujours bien présente à Rimouski. 

« Il y a plus de jeunes, il y a même des gens qui travaillent à temps partiel, des aînés et plus de femmes. Le portrait est éclaté. On constate qu’il y a une dégradation de la qualité de vie de ces gens-là depuis la pandémie. D’avoir un lieu de centralisation devrait donner des résultats. Ça remplit un trou de service qui perdurait. »

Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, avait annoncé, en 2024, un financement récurrent de 347 000 $ pour le fonctionnement du service. De son côté, la Ville de Rimouski a investi 500 000 $ pour la mise à niveau et l’entretien du bâtiment.

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