Mont-Joli : une mère dénonce l’intimidation subie par sa fille
Jenny Guillemette veut faire bouger les choses pour Anaïs
La mère d’une adolescente de Mont-Joli, victime d’intimidation, dénonce la situation sur les réseaux sociaux. Âgée de 13 ans, Anaïs s’est récemment fait dire de « se mettre la corde au cou » et que « la corde ne tiendrait pas » sous son poids.
C’est à la suite d’une publication sur TikTok que ces commentaires ont été faits.
« Nous avons fait une plainte au criminel et ça n’a pas été retenu parce qu’il n’y avait pas le mot » pendre » dans la phrase », explique la mère d’Anaïs, Jenny Guillemette.
Selon elle, sa fille se fait intimider par rapport à son apparence physique depuis qu’elle a commencé la maternelle, se faisant souvent dire que « la terre tremble quand elle s’en vient ».
« Il y a eu des contrats qui ont été signés et des récidives. Nous sommes rendus aux contrats de non-violence et de non-intimidation qui s’étendent en dehors du territoire de l’école. Ça tourne toujours en rond, ça ne fonctionne pas. Le système d’éducation est désuet. Les contrats et les pancartes contre l’intimidation, ce n’est pas assez. »

Jenny Guillemette demande que des sanctions soient apportées.
« La direction du Mistral et le travailleur social font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont, mais ils ont une loi au-dessus d’eux qui les empêchent probablement d’agir comme il le faudrait. »
Retirée de l’école
La mère d’Anaïs a retiré sa fille de l’école puisqu’elle ne s’y sentait plus en sécurité.
« Les intimidateurs sont scolarisés et ma fille est pognée à la maison. Ça va prendre un bon montant d’argent pour que je puisse la scolariser à la maison. Mon mari travaille et je suis en congé de maternité. Je ne suis pas enseignante, je travaille dans un domaine complètement différent. Nous n’avons pas les ressources pour l’aider. »
La publication a été faite vendredi soir sur Facebook par Jenny Guillemette pour dénoncer ce que vit sa fille. Elle a été partagée à plus de 7 600 reprises en date de ce lundi 22 septembre. Des personnalités publiques ont démontré leur appui.
« Je sens un soutien de la population et ça nous touche beaucoup. Anaïs et moi espérons que ça brasse les choses au niveau de l’intimidation. On ne veut pas juste sensibiliser, on veut que ça bouscule et que les gens se réveillent parce que ça brise des vies. »
Réaction du CSS des Phares
Par courriel, le Centre de services scolaire (CSS) des Phares affirme que tous les actes d’intimidation et de violence sont pris avec le plus grand sérieux.
La coordonnatrice aux communications pour la direction générale, Zoé Ross-Lévesque, affirme que chaque situation portée à l’attention du CCS est analysée et traitée conformément au Plan de lutte contre l’intimidation et la violence de chaque école.
« Ce plan encadre nos interventions afin d’assurer une réponse rapide, cohérente et équitable, incluant le soutien à la victime, la prise en charge de l’élève auteur, l’accompagnement des témoins ainsi que la collaboration étroite avec les parents et les partenaires. Notre engagement demeure clair : offrir à chaque élève un environnement d’apprentissage sain, sécuritaire et respectueux », explique-t-elle.
