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À 34 ans, Alex Belzile refuse de jouer les figurants

L'ex-Océanic revient dans l'organisation du Canadien
L’attaquant du Canadien de Montréal, Alex Belzile (Photo courtoisie LNH)

Maintenant âgé de 34 ans, Alex Belzile demeure un exemple de persévérance et d’acharnement qui transcende le monde du sport. En effectuant un retour avec le Canadien, l’ex-Océanic refuse de se considérer comme un simple figurant destiné à remplir un chandail du Rocket de Laval.

« Quand tu participes à un camp de la Ligue nationale, c’est pour faire l’équipe », a-t-il expliqué au collègue Dave Lévesque du Journal de Montréal, lundi, à quelques heures de disputer son premier match préparatoire contre les Penguins de Pittsburgh. « Même si ça fait deux ans que je suis parti, je crois avoir progressé durant ce temps-là. »

Après son passage dans l’organisation des Rangers de New York, Belzile a signé une entente d’une saison à deux volets avec le Canadien, le 1er juillet, lors de la première journée du marché des joueurs autonomes dans la LNH.

Malgré le poids des années, l’attaquant natif de Saint-Éloi préfère comparer son parcours à celui d’un bon vin qui gagne en qualité avec le temps.

« Mon âge ne me dérange pas. Je pense que c’est la façon dont tu te comportes sur la glace qui paye. J’ai toujours été un passionné de hockey, alors aller au gym ou sur la glace, ce n’est vraiment pas une tâche, au contraire. C’est un état d’esprit. Il y en a qui acceptent qu’ils vieillissent, mais il y a aussi beaucoup d’exemples dans la Ligue nationale de joueurs qui atteignent leur apogée dans les 35 ans, alors je m’accroche à ça. »

Vétéran respecté

Martin St-Louis ne cache pas son appréciation envers le vétéran, qui s’approche des 750 matchs professionnels disputés en carrière en saisons et séries éliminatoires, toutes ligues confondues, dont 50 avec le Canadien dans la LNH.

Alex Belzile avec le Canadien de Montréal. (Photo courtoisie LNH)

« C’est un vrai vétéran. Tu as les joueurs honnêtes et tu as le reste. Il n’y a rien dans le milieu. C’est un joueur honnête, il a une très belle intelligence, il prend soin des jeunes et c’est un bon enseignant qui prend le temps d’enseigner. S’il est dans l’alignement, il ne remplit pas un trou, il est capable de faire la job et il peut jouer n’importe où », croit l’entraîneur-chef.

Parenthèse à New York

Après la saison 2022-2023, Alex Belzile croyait bien que les Rangers lui donneraient enfin sa chance de s’établir dans la LNH après cinq campagnes avec le Rocket et le Canadien.

Il n’a toutefois jamais disputé un match à New York, évoluant uniquement avec le Wolf Pack de Hartford. Cela ne l’a pas empêché de connaître, l’an dernier, sa meilleure saison en carrière dans la LAH avec 56 points (19-37) en 66 matchs, en plus d’être invité à la Classique des étoiles du circuit.

Alex Belzile dans l’uniforme du Wolf Pack d’Hartford (Photo courtoisie)

« Ce passage m’a permis de réaliser qu’il y a beaucoup de choses qu’on ne contrôle pas. Depuis, chaque fois que j’ai la chance d’aller sur la glace, je donne tout », raconte-t-il.

Retour au bercail

Pour lui, ce retour avec le Canadien a une valeur particulière. « Pour un Québécois, jouer à Montréal, c’est une grande source de motivation. J’y ai déjà passé cinq belles saisons et je suis très heureux de revenir », confie-t-il.

Belzile insiste aussi sur la force du vestiaire actuel : « Ici, les gars sont proches les uns des autres, plus qu’ailleurs. Dans les équipes qui connaissent du succès, il y a toujours cet esprit de fraternité. »

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