Guy Caron dévoile son plan pour le centre-ville de Rimouski
Il présente les premiers points de ses engagements
Le maire sortant de Rimouski, Guy Caron, présente un plan de cinq premiers points qui détaille comment il donnera la priorité au développement économique et à la mise en valeur du centre-ville lors de son deuxième mandat, s’il se fait réélire par les citoyens de Rimouski.
Parmi ceux-ci, le maire sortant réitère sa volonté de voir la place des Anciens-Combattants devenir une place publique.
« Elle va faire l’objet d’un processus de conversion, éventuellement. On parle beaucoup du quartier de la culture, c’est aussi un élément qui entre en ligne de compte, mais lorsqu’on parle du centre-ville et de son développement, un élément qui sera important dans le futur, sera de trouver une façon de lier St-Germain Est et Saint-Germain Ouest ensemble. Présentement, la place des Anciens-Combattants, telle qu’elle est, agit comme une séparation », estime monsieur Caron.
Son intention est d’aller de l’avant avec la conversion de la place.
« Une chargée de projet est déjà à l’œuvre, avec un concours de design d’aménagement qui sera mis de l’avant, pour en arriver à un projet qui pourrait être soumis à la population rimouskoise, pour une place publique animée, où les gens pourront se rendre en tenant compte de la question du stationnement. »
Revoir le stationnement
À ce propos, monsieur Caron s’engage à « réduire les irritants » causés par le stationnement au centre-ville, en réduisant d’abord le prix des contraventions, pour qu’elles coûtent 50 $ au lieu de 84 $, en plus de rehausser, pendant un an, la période de grâce des horodateurs à 60 minutes.
« Il faut faire attention de ne pas créer un autre problème où il y aurait une pénurie de stationnements. C’est la raison pour laquelle une analyse est importante et pourquoi elle a été effectuée pour la période de grâce de 30 minutes. Ce que je propose, afin d’accélérer les choses, c’est de mettre en place un projet pilote, qui débuterait le 1er janvier 2026 avec une période de grâce de 60 minutes. Nous pourrons alors faire la collecte de données afin de déterminer si cette augmentation a un impact et si elle pose problème. »

Guy Caron souhaite aussi suivre l’exemple de plusieurs autres villes du Québec, en offrant le stationnement gratuitement aux anciens combattants.
Réduction de taxes foncières commerciales
Le deuxième point de son plan concerne la réduction des taxes foncières commerciales des édifices du centre-ville.
« C’est une mesure dont les villes peuvent se prévaloir depuis peu, parce que c’était auparavant illégal. Désormais, il est possible d’avoir des taxes foncières différenciées, du côté résidentiel comme du côté commercial, en fonction de l’emplacement des commerces. Je propose donc, au prochain budget, une diminution de 10 % des taxes foncières commerciales aux édifices du centre-ville, par rapport au taux de base commercial. C’est une mesure qui va se répercuter chez les commerçants, qui, bien souvent, ont une clause dans leur bail, qui prévoit une fluctuation des taxes foncières, alors que cette fois, ce serait à la baisse. »

Dans un autre ordre d’idée, le maire sortant rapporte avoir eu des discussions avec les commerçants du centre-ville pour mettre sur pied une Société de développement commercial (SDC).
« À la différence d’une association de marchands, qui s’établit et qui devient un organisme de revendications aux noms des commerçants, une SDC permet aux commerçants de prendre leur avenir en main, en travaillant avec la Ville. Lorsqu’on forme une Société de développement commercial, on a des pouvoirs accrus par rapport à une association de marchands », explique monsieur Caron.
Moderniser la configuration du centre-ville
Dans le quatrième point de son plan, Guy Caron s’engage à mettre de l’avant le développement d’un Plan particulier d’urbanisme au centre-ville (PPU), une fois que la révision du plan d’urbanisme de la Ville de Rimouski sera complétée, au début de l’année 2026.
« Le centre-ville de Rimouski, particulièrement du côté ouest, est en grande partie le même centre-ville qu’on avait dans les années 1970. On a besoin d’un centre-ville qui va faire face aux défis du futur. Dans les années 1970, on avait la Grande Place, mais pas de Carrefour ni de Cité d’achats ou de Costco. Pourtant, aujourd’hui, nous avons la même configuration et nous n’avons pas amorcé de réflexion pour savoir ce que l’on veut au centre-ville, comme du côté de la mixité résidentielle ou commerciale. »
Finalement, le maire sortant propose le développement d’une Charte de développement économique, qui pourra guider les activités du Service de développement économique et touristique.
« On a vraiment différentes dessertes commerciales, qui ont différents besoins et différentes réalités. Il y a le centre-ville, bien sûr, mais sa réalité est différente de celle de la Cité des achats, avec Costco ou de celle du Carrefour Rimouski, avec sa proximité au boulevard Jessop. C’est différent aussi de ce qu’on trouve dans les noyaux villageois. Tous ces endroits ont leur force et leur faiblesse : il faut pouvoir les identifier et identifier des solutions qui prennent en compte les réalités de ces endroits. »