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Le Musée de Rimouski rouvre après huit mois de fermeture

Profonde restructuration organisationnelle et changement de direction
Guy Dionne et France Leclerc estiment que le Musée de Rimouski se trouve en meilleure posture, bien qu’il soit toujours aux prises avec un déficit de 80 000$. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

Après une fermeture qui devait durer trois mois, mais qui s’est prolongée à huit mois, le Musée de Rimouski a rouvert ses portes au public, ce jeudi 25 septembre. Cette période a permis à l’institution culturelle de mener une profonde restructuration organisationnelle.

Le 23 janvier, le Musée de Rimouski fermait temporairement ses portes. Il aura fallu tout ce temps pour mener à bien ce que le président du conseil d’administration qualifie de « 360 organisationnel ».

« C’est probablement la plus grande réflexion que le Musée de Rimouski a faite à ce jour, croit Guy Dionne. On a revu l’ensemble des aspects et on a profité de ce recul pour réfléchir et se relancer. »

Le premier des huit chantiers entrepris a été l’embauche d’une nouvelle directrice générale. France Leclerc est entrée en fonction le 25 février et a immédiatement mobilisé son équipe pour entreprendre la transformation de l’institution muséale.

« Depuis les huit derniers mois où je suis en poste, on a reçu une belle vague d’amour de la communauté, beaucoup de messages d’encouragement, témoigne-t-elle. Plusieurs personnes étaient en attente que le Musée de Rimouski rouvre. »

La restructuration a touché plusieurs aspects de l’organisation, notamment l’image de marque, l’offre de services et les processus internes. L’équipe a également réaménagé l’accueil selon les principes de « l’économie circulaire », actualisant l’entrée pour la rendre plus accueillante.

Défis financiers

La situation financière demeure le principal défi de l’institution. Le Musée traînait un déficit de 108 000$, qui a finalement été réduit à environ 80 000$. « Le financement et l’argent étant le nerf de la guerre, la réussite d’une campagne de financement majeure va vraiment être une condition pour garder le Musée dans la collectivité à laquelle il appartient », avance monsieur Dionne.

Cette campagne est donc en préparation. Les objectifs et le montant espéré seront dévoilés d’ici la fin de l’année. L’institution mise également sur les revenus autogénérés, qui proviendront notamment de la cotisation des membres ainsi que de la participation aux activités et aux événements spéciaux.

Le Musée de Rimouski a rouvert ses portes après huit mois de fermeture. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

La fermeture a affecté certains employés. « La bonne nouvelle est que les trois personnes dont les heures de travail avaient été réduites sont revenues à des heures normales », se réjouit madame Leclerc. 

L’équipe compte maintenant huit employés au total, avec deux nouveaux postes comblés aux communications et au marketing ainsi qu’à l’accueil.

Vision artistique renouvelée

Pour les trois prochaines années, le Musée développera une vision artistique structurée autour d’une trilogie axée sur le territoire. Nommée Orées, cette approche guidera toutes les expositions, la programmation et la médiation culturelle de l’institution.

Véritable «fil d’Ariane», cette vision artistique poursuivra un objectif visant à démocratiser l’accès au musée et à changer la perception voulant que le lieu soit réservé à une élite.

Plus épuré et minimaliste, l’accueil du Musée a été réaménagé. (Photo Le Soir.ca- Johanne Fournier)

« Le Musée, ce sont les racines de notre territoire, c’est notre ADN, ça parle de nous », affirme Guy Dionne.

Un rendez-vous pour l’avenir

«Pour nous, ce n’est pas seulement un retour du Musée, c’est un rendez-vous collectif pour l’avenir», philosophe France Leclerc. Par ailleurs, elle estime que le succès de sa réouverture dépendra largement de la mobilisation de la communauté d’affaires et de la collectivité rimouskoise.

Le sort du Musée de Rimouski se joue maintenant dans sa capacité à reconquérir son public et à assurer sa pérennité financière grâce à l’engagement de tous les acteurs du milieu, concluent Guy Dionne et France Leclerc.

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