Hôpital d’Amqui : services suspendus faute de personnel
Manque de technologistes médicaux
Les services de nuit sont suspendus au laboratoire de l’hôpital d’Amqui, depuis le 21 septembre, en raison d’un manque de technologistes médicaux. Un service de garde a été mis en place pour une durée indéterminée.
« Sur une équipe d’une dizaine d’employés, nous avons au moins six absences. Il manque beaucoup de personnes », explique la présidente locale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du Bas-Saint-Laurent, Johannie Blais.
Le syndicat qui représente les technologistes médicaux précise que le service de garde sera offert entre minuit et 6 h pour les urgences.
« Pour les gens qui vont avoir besoin des services du laboratoire la nuit, ça va attendre au lendemain si ce n’est pas urgent. En cas de besoin, nous avons des personnes de garde qui vont se déplacer pour aller réaliser le test nécessaire. »
L’équipe du laboratoire d’Amqui fonctionne avec de nombreuses absences depuis plusieurs mois.
« La situation actuelle n’est pas idéale, mais les employées tiennent à bout de bras le laboratoire depuis longtemps. On ne sait pas jusqu’à quand ça va durer. Ce qui est inquiétant, c’est qu’il n’y a pas de prochaine étape. On n’a pas le choix d’avoir nos laboratoires, surtout dans de petites MRC comme celle de La Matapédia », indique madame Blais.
Conséquences plus grandes
Bien que la pénurie actuelle de technologistes médicaux touche tout le Québec, la présidente locale de l’APTS soutient que les conséquences sont plus grandes dans les petites régions, comme le Bas-Saint-Laurent.
« Ce sont de petites équipes et 50 % d’absence fait plus mal que dans un grand centre. Les analyses faites dans les laboratoires sont importantes en vue d’un diagnostic. Si nous n’avons pas de laboratoires, il n’y a pas d’hôpitaux. Nous avons besoin des technologistes. »

Johannie Blais demande au gouvernement de trouver des solutions rapidement. Elle ajoute que le projet de réorganisation des laboratoires de biologie médicale au Québec, Optilab, n’a pas aidé à valoriser la profession.
« On est venu enlever des tests dans les petits laboratoires. La direction a tenté de ramener les services dans les MRC, mais nous avons vu, dans les dernières années, qu’il a de moins en moins de personnes qui s’inscrivent aux cours et il y a plusieurs personnes qui ont quitté le réseau pour faire autre chose. »
La représentante syndicale s’inquiète que toutes les petites municipalités du Bas-Saint-Laurent soient confrontées au même problème.
« Dans nos petites MRC, nous avons une clientèle plus vulnérable et plus âgée. La proximité des soins est importante et devrait demeurer une priorité », conclut-elle.