Guy Caron : un bilan fort satisfaisant

C’est le moment de dresser un bilan des quatre dernières années de Guy Caron. Comme citoyen, il est sain de jeter un regard en arrière et de comparer son mandat à celui de ses prédécesseurs. Qui a réellement marqué son époque ? Qui a laissé une empreinte durable dans le paysage rimouskois ?

L’opinion de Robin Lebel

Le premier nom qui me vient à l’esprit est celui de Michel Tremblay. Élu député provincial avant de devenir maire de Rimouski, il a laissé dans son sillage de nombreuses réalisations, que ce soit les constructions de la Promenade de la mer et de la Salle Desjardins, l’aménagement de la Cité des achats, l’arrivée de l’Océanic, l’implantation du système 911, la création du Quartier des Sœurs dans le district Saint-Pie-X et les fusions municipales.

Vient ensuite Éric Forest. Déjà connu comme président de l’Océanic, il s’est présenté à la mairie avec le slogan « À votre service ». C’est lui qui a su corriger certaines perceptions négatives qu’on entretenait envers l’administration municipale et ses employés.

Je retiens de lui un style rassembleur et mobilisateur. En 2014, il a d’ailleurs reçu le prix Jean-Paul-L’Allier pour ses réalisations en urbanisme et en aménagement du territoire. Puis, il y a Marc Parent, qui a mené à terme le dossier du Complexe Desjardins, un projet livré aux citoyens sous son mandat.

Ces trois hommes représentent pour moi une référence, un standard. L’histoire municipale est riche en élus qui ont laissé leur marque.

L’immobilier

Mais revenons à aujourd’hui. En 2025, que retient-on du mandat de Guy Caron ? Pour ma part, je retiens un mot : l’immobilier. Le logement social a été son fer de lance. Il a aussi avancé le dossier du futur centre multisports, qui se concrétisa dans la prochaine année, en plus de régler celui de Costco, après des années de tergiversations.

Sous sa direction, les permis de construction sont maintenant délivrés en moins de 10 jours, ce qui représente une amélioration majeure.

Le Théâtre du Bic, le Centre d’hébergement temporaire ainsi que l’agrandissement et la modernisation du Centre des congrès sont réglés. Rimouski fait aussi partie des plus grandes villes du Québec avec des taux de taxation foncier résidentiel, commercial et d’endettement parmi les plus faibles. 

Évidemment, tout n’est pas parfait. Les faillites de Novarium et de la SOPER ont soulevé la grogne et laissé un goût amer chez plusieurs citoyens. Il y a encore des poursuites du Groupe Tanguay et de Technipro BSL sur la table.

Guy Caron n’a pas réussi, non plus, à trouver une voie de développement durable au centre-ville de Rimouski. On peut désormais profiter de 30 minutes gratuites de stationnement en semaine, mais il faudra davantage de mesures concrètes et appréciées de la population et du milieu des affaires pour convaincre la population. Le dossier reste d’actualité malgré ses quatre années de pouvoir.

Mais un maire ne peut pas tout réussir. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est sa fermeté dans le dossier de la maison brune.

Il a su faire face aux opposants de la « forêt magique » sans céder à la confrontation, contrairement à eux. Leur comportement a même forcé le conseil municipal à demander l’intervention de la Sûreté du Québec pour poursuivre ses travaux. Ce triste épisode rappelait davantage les méthodes de certains extrémistes politiques que le débat démocratique local.

Proposer des idées solides

La question demeure toutefois : comment ses adversaires à la mairie réussiront-ils à convaincre les Rimouskois ?

Ils devront proposer des idées solides et porter des dossiers étoffés pour espérer faire bouger l’opinion publique. Il ne leur reste que peu de temps pour convaincre. Rendez-vous le 2 novembre 2025. Bonne chance à tous.