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Jean-Philippe Lepage pourrait être déclaré délinquant dangereux

Coupable de sept chefs d’accusation en lien avec de la pornographie juvénile
Jean-Philippe Lepage (Photo courtoisie)

Prévues ce vendredi 3 octobre, les représentations sur sentence de Jean-Philippe Lepage, 33 ans, de Rimouski, qui a plaidé coupable à sept des huit chefs d’accusation en lien avec de la pornographie juvénile auxquels il fait face, sont reportées puisque le ministère public tente de faire reconnaître l’accusé comme délinquant dangereux ou à contrôler.

Le juge de la Cour du Québec, Yves Desaulniers, estime que les arguments de la procureure de la Couronne, Me Marie-Pier Chicoine-Côté, justifient qu’il ordonne l’accusé à se soumettre à une évaluation de 60 jours à l’Institut Philippe-Pinel afin de savoir si Jean-Philippe Lepage doit être reconnu comme délinquant dangereux ou à contrôler.

« C’est dans votre intérêt de collaborer à cette évaluation », a lancé le magistrat à l’accusé avant de reporter ses dossiers au 18 décembre.

Lepage a admis avoir eu des discussions à connotation sexuelle avec deux filles de 13 et 12 ans, qui étaient en fait des agents civils d’infiltration s’étant présentés comme des jeunes filles sur Facebook, entre le 11 février 2023 et le 14 mai 2024.

Dans les deux cas, c’est l’accusé qui a envoyé des demandes d’amitié aux filles à partir de deux profils Facebook, soit Jean-Philippe Lepage et Martin Lepage.

La preuve démontre que la discussion sur Messenger avec les filles a rapidement tourné vers la sexualité. L’accusé expliquant aux filles ce qu’était la sexualité et l’importance pour elles d’être initiées à la sexualité.

76 photos et vidéos pornographiques

Dans le cas de la première jeune fille de 13 ans, la discussion sur Messenger compte 586 pages. L’accusé a admis le contenu de cette discussion ainsi que de lui avoir envoyé 76 photos et vidéos à caractère pornographique, dont une photo de son pénis.

Pour la fille de 12 ans, les échanges sur Messenger totalisent 400 pages. Jean-Philippe Lepage a admis leur contenu et dispensé le juge Yves Desaulniers d’en faire la lecture.

Le palais de justice de Rimouski (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

L’analyse de matériel informatique de l’accusé a permis d’identifier une troisième victime, une jeune fille de 13 ans.

Lepage a aussi plaidé coupable à des bris de conditions puisqu’il lui était interdit d’utiliser Internet depuis sa sortie de prison, le 24 juillet 2020, pour une sentence en semblable matière. Il lui était également interdit d’être en contact avec des enfants de moins de 16 ans.

La Sureté du Québec a procédé à son arrestation, le 16 mai 2024, avant qu’il soit formellement accusé d’avoir eu en sa possession, d’avoir accédé et de production de pornographie juvénile.

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