Rimouski perd son centre de coordination hivernale
Perte d'emplois dans la région
Le Centre de coordination en viabilité hivernale et de veille en sécurité civile basé à Rimouski, ouvert 24 heures sur 24, de l’Action de grâce à la fin du mois d’avril depuis sa mise sur pied en 2018, n’ouvrira désormais que de façon ponctuelle, causant la mise à pied de ses employés, qui devaient débuter leur saison dès la semaine prochaine.
Le centre avait été mis sur pied à l’époque afin d’accompagner les équipes du ministère des Transports, basées dans les huit centres de services de la Direction générale du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
À l’aide de divers outils (caméras routières, télémétrie véhiculaire et stations météorologiques), il exerçait une surveillance continue des 3600 kilomètres de route dans l’Est-du-Québec pour traiter et analyser les informations disponibles dans le but d’orienter les centres de services dans leur prise de décision.
« Nos membres nous ont interpellés, parce qu’ils avaient reçu leur horaire de travail, pour commencer leur saison, mais à deux semaines de leur entrée en poste, ils ont été avisés qu’ils étaient mis à pied », indique le président régional du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Nicolas Gauthier, qui dénonce cette décision.
Il indique n’avoir reçu aucune information comme quoi le système n’était pas efficace ou qu’il n’était pas nécessaire.
« Toute l’information que nous avons obtenue est vraiment en lien avec les coupures budgétaires et l’austérité de la CAQ », ajoute monsieur Gauthier.
La réponse du ministère
Le conseiller en communication à la direction générale du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine au ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), Jean-Philippe Langlais, rapporte que la décision de revoir le fonctionnement du centre de coordination, en août dernier, a été prise afin d’assurer une saine gestion des finances publiques.

« Le centre de coordination ouvrira de façon ponctuelle en fonction des conditions routières et lors d’événements en sécurité civile, et ce, à tout moment de l’année. Malgré ce changement, la mission du Ministère relative à l’exploitation du réseau routier et à la sécurité des usagers de la route demeure inchangée. Comme c’est le cas pour toutes les autres régions du Québec, les activités liées à la surveillance du réseau du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine seront assumées par l’un des centres intégrés de gestion de la circulation, celui de Québec en l’occurrence. »
Il ajoute que la création du centre aura permis le développement et la mise en place d’outils de surveillance depuis son ouverture.
« Cette mesure n’entraînera aucune répercussion sur la prestation de service à la population. Le CCVHVSC avait un rôle strictement opérationnel, pour assister les équipes déployées sur le terrain. La mise en place des différents outils de veille au cours des dernières années permet à ces équipes d’assurer désormais une prestation de services optimale, quant à l’entretien du réseau routier. »
Perte d’emplois
De son côté, le président régional du SFPQ, Nicolas Gauthier, dénonce la perte d’emplois en région.

« Selon le ministère des Transports, il n’y aurait pas d’impacts sur la sécurité. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le tout a été transféré à Québec. Ce qu’on dénonce, c’est ce que ça enlève des emplois en région. En 2018, c’était l’un des objectifs du gouvernement de redonner des emplois de qualité en région. Aussi, c’est certain que les personnes qui étaient employées au Centre connaissent plus le réseau routier, parce qu’elles habitent dans le coin. On suppose qu’il y aura forcément des décalages ou des effets semblables. Il n’y aura pas nécessairement des enjeux pour la sécurité, mais il va sûrement y avoir un ralentissement de l’efficacité. »