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Trois pompiers de Price unis dans l’effort

Grimper 1456 mètres revêtus de leur équipement 
Tommy Roy, Jérôme Fiola-Bérubé et Mathieu Heppell, au Défi des Monts. (Photo courtoisie)

Trois pompiers du Service incendie de Price, Tommy Roy, Jérôme Fiola-Bérubé et Mathieu Heppell, ont gravi l’équivalent du mont Fuji, soit 1456 mètres de dénivelé, entièrement vêtus de leur équipement de pompiers, lors du Défi des Monts au profit de la Fondation Santé Rimouski.

Au départ, les trois collègues songeaient à relever le Défi Gratte-Ciel de Shawinigan, où des pompiers de partout au Québec montent les 36 étages de la Cité de l’énergie, équipés de leur appareil respiratoire. Comme il était trop tard pour s’y inscrire, ils ont opté pour un défi plus près de chez eux, le 4 octobre dernier, à Val-Neigette.

Originaire du Témiscouata, Tommy Roy vit à Price depuis sept ans et y est pompier sur appel depuis cinq ans. Inspiré par son père, lui aussi pompier, il dit aimer l’adrénaline et le sentiment d’aider les gens.

« Mon père était aussi pompier, alors quand j’étais plus jeune, je le voyais comme un héros. Il m’a beaucoup inspiré, alors j’ai voulu être comme lui », indique l’homme de 27 ans.

Bien qu’il soit habitué au poids de son équipement, il admet que l’effort était considérable.

« On le ressentait vraiment plus. On avait plus chaud, mais on a continué et on l’a fait en équipe. C’est environ une quarantaine de livres de plus. On n’avait pas non plus de souliers adaptés au défi, parce qu’on avait aussi nos bottes d’habits. »

Histoire de famille

Jérôme Fiola-Bérubé, pompier volontaire à Price depuis quatre ans, vient d’une famille où la vocation se transmet.

« Mon père est pompier depuis que je suis né et mon frère jumeau aussi. On a grandi dans ce milieu. »

Jérôme Fiola-Bérubé, en compagnie de son père et de son frère jumeau, qui sont eux aussi pompiers. (Photo courtoisie)

Il faisait partie des 50 pompiers qui sont intervenus en mai, à la ferme Dupotier, à Saint-Donat-de-Rimouski.

« Je pense que c’est le plus gros feu sur lequel je suis intervenu. On arrive, le feu commence tout petit, mais en l’espace de quelques minutes, il se propage dans tout le bâtiment et malheureusement, ce ne sont pas tous les animaux qui ont survécu. De gros feux comme ça, où des gens perdent des choses qui leur sont chères, que ce soit leur maison ou leur gagne-pain, je pense que c’est ça le plus dur. On voit une partie de leur vie s’envoler en fumée, littéralement. »

Changement de carrière

Mathieu Heppell, pompier et préventionniste à temps plein depuis trois ans, a pour sa part trouvé sa voie après un changement de carrière. Le sapeur était auparavant estimateur en carrosserie.

« J’ai voulu devenir pompier pour aider ma communauté et faire une différence auprès des gens dans le besoin, que ce soit en raison d’un incendie, d’un accident ou d’un problème de santé. Au fil du temps, à force de suivre des formations et en intervenant sur des appels, je me suis rendu compte que c’était ce que je voulais faire. Je me plais à dire que je suis tombé dans l’incendie comme Obélix est tombé dans la potion magique. »

Pour monsieur Heppell, cet important remaniement de carrière lui a été très bénéfique. Il concède toutefois que le travail n’est pas toujours évident. 

« Ce n’est pas arrivé récemment, mais j’ai déjà été appelé pour un suicide. Je pense que cela m’a un peu plus marqué. C’est quelque chose qui a modifié mon rapport à la vie et aux éléments qui font qu’on s’y accroche. Sinon, on a quand même assez souvent des appels pour des accidents de la route. On arrive et c’est le chaos total. »

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