La Coop Paradis restera dans l’ancien Cinéma Audito
Élaboration d'un vaste plan de travaux
Après avoir célébré ses 20 ans d’existence le mois dernier, l’équipe de la Coopérative de solidarité Paradis s’affaire à l’élaboration de la planification des travaux qui y auront lieu.
Pendant longtemps, le projet était de déménager le Paradis, de Saint-Robert au centre-ville de Rimouski, en raison d’un manque d’espace.
Puis, la pandémie a fait en sorte que les besoins associés aux espaces de travail se sont transformés. L’équipe a donc entrepris une longue démarche afin de déterminer les besoins actuels de ses membres, de ses organismes, ainsi que du milieu culturel.
À terme, cette démarche a révélé que le bâtiment, situé au 274, rue Michaud à Rimouski, concordait toujours avec les projets de la Coop.
Les particularités de l’endroit ont aussi appuyé l’équipe dans sa décision, par exemple les dimensions de ses salles.
« Comme ce genre d’espace est super rare, même à la grandeur du Québec, on s’est dit que c’était quelque chose qu’on se devait de conserver, parce que c’est précieux, mais c’est aussi précieux de l’avoir dans le district Saint-Robert », explique la directrice générale de la Coop, Corine Jacob.
Se rapprocher de la clientèle
L’idée de possiblement déménager au centre-ville provenait d’une volonté de se rapprocher de la clientèle de la Coop.
« C’est valide de vouloir se rapprocher, mais on réalise qu’être à Saint-Robert, dans notre communauté, en y entretenant une proximité de quartier, c’est aussi super important pour nous. On a énormément de public qui habite dans le coin, qui vient à pied ou à vélo. Si on enlève la Coop Paradis du quartier Saint-Robert, qu’il n’y restera plus grand-chose d’un point de vue culturel. »
Si le déménagement a été abandonné, c’est aussi pour préserver le patrimoine des lieux.

« Depuis 1947 que le bâtiment de la Coop a une vocation culturelle : c’était d’abord un théâtre, un cinéma et, aujourd’hui, c’est la Coop Paradis. Alors, pour nous aussi, ce patrimoine bâti, culturel et social est important. »
Une fois qu’il a été nommé que l’endroit pourrait continuer d’abriter le Paradis, l’équipe se devait toutefois de vérifier dans quel état se trouvait la bâtisse, puisqu’un carnet de santé, effectué 10 ans plus tôt, stipulait que le bâtiment serait désuet en 2025.
Beaucoup de rénovations
« C’est sûr qu’il y a beaucoup de rénovations à faire, que le bâtiment doit être mis à jour et qu’il doit être mis aux normes. De petites rénovations avaient été faites lors des premières années, mais après, comme on pensait déménager, le bâtiment a été moins entretenu. On a quand même beaucoup de travail à faire, mais la bonne nouvelle c’est qu’on est capable de faire des rénovations de maintien, de bonification, de redressement de la bâtisse que nous avons, pour pouvoir continuer d’y vivre. »
Avec l’appui de la Ville de Rimouski, une subvention de la part du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) pour soutenir la programmation de la Coop et l’aide du Conseil des arts du Canada pour travailler la mutualisation du Paradis, l’équipe de la Coop Paradis pense prendre part à l’appel de projets du ministère de la Culture et des communications, pour des projets de rénovation.

« On travaille avec le ministère pour déterminer si notre projet en serait un bon à déposer dans le cadre de cet appel de projets. Nous avons de bonnes chances de le faire. On travaille avec Entremise, qui est un organisme d’économie sociale, ainsi qu’avec des experts externes, dans le but de déposer un projet solide, d’ici la mi-décembre. »