« La danseuse » : un retour dans le passé
Par l'écrivain Patrick Modiano
De quoi se souvient-on d’une période qu’on a vécue trente ans auparavant et qui semble maintenant si lointaine ?
On se rappelle certains noms de personnes en particulier. Quelques visages pour qui on a oublié les noms aussi. Plusieurs lieux fréquentés. Quelques anecdotes qui nous font sourire.
Et depuis, la vie nous a amené ailleurs, dans d’autres cheminements, d’autres occupations. Il s’agit de revoir par hasard quelqu’un qui a fréquenté ce même entourage, il y a trente ans, pour se rendre compte que les souvenirs varient d’une personne à l’autre.
Écrivain fécond, Patrick Modiano a écrit une quarantaine de romans et de pièces de théâtre. Il a remporté le prix Goncourt en 1978 et le prix Nobel de littérature en 2014. Il explore des thèmes comme la mémoire, l’histoire et l’identité. Ses livres sont traduits dans plus de trente langues.

Dans ce livre, il démontre comment « les fantômes du passé » surgissent parfois. On jette un regard sur l’époque lointaine, avec des questions sans réponses, comme si « des débris flottaient à la dérive ».
Plus profondes que d’autres
Et il y a toujours des individus qui ont laissé dans nos souvenirs des impressions plus profondes que d’autres. Pour le narrateur ici, c’est le cas avec la danseuse du titre et son jeune fils, Pierre. Ils n’appartenaient pas « au passé, mais au présent éternel ».
Ce petit livre d’à peine 100 pages, avec des chapitres très courts, n’a rien d’un chef-d’œuvre, mais ça peut être un agréable divertissement pour des lecteurs rebutés par les livres trop volumineux.
La danseuse, par Patrick Modiano, Gallimard, 2023, 100 pages.
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