Moisson Rimouski-Neigette : 11 000 demandes d’aide en un an
20 % des bénéficiaires occupent un emploi selon le Bilan-Faim 2025
L’insécurité alimentaire ne faiblit pas, alors que Moisson Rimouski-Neigette a répondu à près de 11 000 demandes de secours au cours de la dernière année.
Dans son Bilan-Faim 2025, un rapport statistique réalisé par le réseau des Banques alimentaires du Québec, l’organisme indique soutenir en moyenne 650 ménages chaque mois dans le grand Rimouski. Parmi eux, 20 % des bénéficiaires occupent un emploi.
Le manque de denrées représente toujours un défi pour Moisson Rimouski-Neigette. Ses bénévoles ont distribué près de 400 000 kg de nourriture aux familles dans le besoin, un volume supérieur aux dons offerts par les entreprises et les particuliers.
La direction doit également composer avec une baisse des dons monétaires provenant de la population.
Pression persistante
En janvier dernier, une étude économique menée pour Banques alimentaires du Québec prévoyait une augmentation continue des demandes d’aide alimentaire au cours des prochaines années.
À travers la province, le réseau répond chaque mois à environ trois millions de demandes d’aide.

« L’insécurité alimentaire touche un nombre croissant de personnes, malgré une stabilisation apparente de certains facteurs économiques. Avec la demande qui ne cesse d’augmenter et les hausses anticipées, nous sommes toujours en adaptation. Les ressources humaines et matérielles sont limitées pour répondre à de tels niveaux de demande », indique la directrice générale de Moisson Rimouski-Neigette, Marie-Ève St-Pierre, dans un communiqué.
Des locaux trois fois plus grands
Moisson Rimouski-Neigette a inauguré, l’an dernier, ses nouveaux locaux mieux adaptés et aménagés au coût de 2,4 M$ sur la rue Saint-Germain Est. L’équipe dispose désormais d’un espace d’entreposage de 18 350 pieds cubes, soit trois fois plus qu’auparavant.
Les installations comprennent deux chambres réfrigérées, deux chambres congelées, une salle d’attente spacieuse évitant que la clientèle attende à l’extérieur, un bureau d’inscription offrant plus d’intimité, des toilettes réservées aux usagers, une cuisine-atelier et une cuisine de production.
La dizaine d’employés peut désormais servir au moins deux fois plus de personnes que dans l’ancien entrepôt de la rue de l’Évêché Est, tout en optimisant la logistique des opérations.
« L’aide alimentaire ne prend pas de pause. Depuis la pandémie, il n’y a pas eu de ralentissement, au contraire, c’est en augmentation. Habituellement, on observait une baisse durant l’été. Pas cette année : la demande se maintient. Nous avons plus d’espace, mais il nous revient de travailler pour recevoir davantage de denrées », expliquait alors Marie-Ève St-Pierre.

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