La loyauté envers mes citoyens, ma ligne de conduite
Lettre ouverte de la députée indépendante de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina
Au cours des dernières semaines, des chroniques d’opinions publiées dans Le Soir ont remis en question mes motivations, mon intégrité et ma loyauté envers vous. Je comprends que certaines personnes aient pu s’interroger, mais il est essentiel que vous entendiez ma vérité, directement de moi, sans filtre ni interprétation.
Lettre ouverte de la députée indépendante de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina
Ma loyauté va d’abord et avant tout à ma région. Depuis le premier jour, mes intérêts sont tournés vers vous, les gens de Rimouski-Neigette et du Bas-Saint-Laurent — pas vers un parti politique ni vers une ligne de communication.
J’ai défendu nos dossiers avec conviction, souvent dans l’ombre, mais toujours avec un objectif clair : livrer pour notre monde.
C’est grâce à ce travail constant que nous avons pu concrétiser des projets attendus depuis trop longtemps, notamment :
• des investissements majeurs en logement social et abordable, avec la construction de près de 1000 logements, faisant de Rimouski un leader au Québec;
• des appuis financiers substantiels en culture, dont la réfection de la cathédrale, du Théâtre du Bic et du Vieux Théâtre de Saint-Fabien;
• un soutien déterminant au projet de réfection de l’Hôtel Rimouski et du centre des congrès, moteur économique et touristique majeur pour la région.
Ces avancées n’ont pas été obtenues en criant fort, mais en travaillant fort. Et c’est cette façon de faire que je continuerai d’adopter : avec sérieux, persévérance et respect.
Quitter un parti, ce n’est pas trahir les citoyens : c’est refuser de trahir ses convictions. Certains ont voulu faire croire que mon départ de la Coalition avenir Québec (CAQ) relevait du calcul politique. Rien n’est plus faux.
« Si j’avais été nommée ministre »
J’ai entendu la critique : « Si j’avais été nommée ministre, je serais restée… ». Mais cette réflexion, je la fais depuis plusieurs mois déjà. Mon objectif, en demeurant au sein du gouvernement jusqu’à récemment, était de mener à terme la réforme du régime forestier — un engagement que j’avais pris envers les régions et les communautés forestières du Québec.
Le premier ministre a choisi de ne pas me renommer ministre, mais ma décision n’en découle pas. Tôt ou tard, j’aurais pris la même voie. Car, au-delà des fonctions, c’est la cohérence entre mes valeurs et mes actions qui guide mes choix.
C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que je fais de la politique aujourd’hui, plutôt que de pratiquer le droit en cabinet privé.

Si j’avais voulu ménager mes intérêts personnels, je serais restée dans le confort d’une structure partisane, sans la remettre en question. Mais j’ai choisi la voie la plus exigeante : celle de la liberté de parole, de la cohérence et de la franchise.
Rester aurait été plus simple. Mais rester sans pouvoir m’exprimer franchement aurait été une forme de renoncement.
Je ne suis pas entrée en politique pour réciter des lignes; je m’y suis engagée pour faire une différence. Et parfois, pour continuer à le faire, il faut accepter de sortir des cadres.
Se libérer de la « cassette »
Mon mandat continue, avec la même détermination. Mon rôle comme députée indépendante est clair : servir la région, sans contrainte de parti, sans filtre.
Être indépendante ne m’enlève rien : ça me libère de la « cassette » et me permet de travailler avec toutes celles et ceux qui veulent faire avancer la région, peu importe la couleur politique.
Ce qui fera avancer le Bas-Saint-Laurent, c’est la capacité de travailler au-delà des grands centres, avec une réelle volonté politique. D’ici la fin du mandat, je continuerai donc de tendre la main à toutes celles et tous ceux qui partagent cette volonté de faire avancer le Bas-Saint-Laurent et l’Est-du-Québec.
Peu importe l’étiquette, l’objectif demeure le même : offrir à nos communautés les outils pour se développer et s’épanouir.

À celles et ceux qui doutent, je dis ceci : vous avez raison d’exiger de la transparence et des résultats. Jugez-moi sur les gestes posés, pas sur les rumeurs. Je suis encore ici, sur le terrain, chaque semaine, aux côtés de celles et ceux qui bâtissent la région. Et je continuerai à le faire avec intégrité, courage et respect.
Merci à celles et ceux qui, au-delà des étiquettes, continuent de croire que la politique peut être honnête, humaine et tournée vers l’avenir.
Avec respect et détermination,
Maïté Blanchette Vézina

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