Dépôt du projet de loi pour réformer le régime syndical
Plusieurs controverses ont fait la manchette pour inciter le gouvernement à agir
Après les médecins, le gouvernement Legault ouvre un autre front, contre les syndicats, cette fois-ci. Le ministre du Travail, Jean Boulet, vient de déposer son projet de loi pour rendre une partie des cotisations syndicales facultatives.
Par Thomas Laberge, La Presse Canadienne
Le ministre souhaite que les travailleurs puissent voter pour qu’une partie de leur cotisation ne serve pas à des activités autres que la défense de leurs droits.
Plusieurs controverses touchant les syndicats ont fait la manchette dans les derniers temps, ce qui a incité le gouvernement à agir.
En novembre 2023, la présidente de la FTQ, Magali Picard, provoque une levée de boucliers en se rendant à Dubaï pour une conférence sur les changements climatiques alors que le Front commun était en négociations avec le gouvernement. Elle a ensuite admis l’erreur.
En début d’année, le Journal de Montréal a révélé que des dépenses d’alcool et de repas au restaurant avaient été approuvées par la haute direction de la FTQ-Construction, parmi lesquelles du scotch à 55 $ le verre, du whisky japonais à 30 $, du filet mignon à 80 $ et autres.
Le ministre du Travail s’est dit alors « profondément choqué et outré » par ces révélations.
Plus de transparence et de démocratie
Le gouvernement Legault a régulièrement critiqué la décision de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) de contester la Loi sur la laïcité de l’État avec les cotisations des travailleurs.
« Les travailleurs méritent plus de transparence et de démocratie », a soutenu Jean Boulet mercredi, sur le réseau social X.

Avant même son dépôt, les syndicats ont tiré à boulets rouges sur la pièce législative du ministre.
« Le gouvernement s’entête à s’attaquer aux droits des travailleuses et des travailleurs plutôt que de répondre aux véritables préoccupations des Québécoises et des Québécois. (…) En ciblant les syndiqués, la CAQ masque ses échecs dans la gestion de l’État et de l’économie et prouve sa déconnexion quant aux besoins de la population », a affirmé la présidente de la CSN, Caroline Senneville, par voie de communiqué jeudi.

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