Point de mire cible 90 chefs d’accusation
L’opération anti-braconnage s’est tenue en Gaspésie
Malgré toutes les opérations anti-braconnage, les campagnes de sensibilisation et les messages pour protéger la grande faune, des événements illégaux se poursuivent et obligent les autorités responsables à intervenir efficacement, comme le démontre la dernière opération Point de mire, en Gaspésie, que fréquentent 25 000 chasseurs d’orignaux par année.

« J’ignore si c’est la frénésie de la chasse, l’appât du gain, ou l’occasion qui fait le larron, année après année, il y a encore des gens qui débordent et qui vont à l’encontre de la réglementation, même si les messages de protection de la faune et du respect des règles sont très clairs », déplore le commandant Sylvain Marois, du Service de la protection de la faune, secteur Est du Québec, qui s’étend de Thetford Mines aux Îles-de-la-Madeleine.
L’opération Point de mire, du 18 au 20 octobre, affiche une quête de 90 infractions, trois orignaux saisis, et huit dossiers d’enquête pour 90 chefs d’accusation. Dans le lot de ces infractions, certaines sont techniques, d’autres plus graves.
Protéger les orignaux vivants
« Avec Point de mire, on parle de chasse de gros gibier sans permis, de surplus de prises, de possession illégale et de saisies d’orignaux. Les enquêtes se poursuivent et il pourrait y avoir d’autres saisies. Notre travail demeure la protection des animaux, vivants, afin de permettre aux chasseurs de profiter de la pérennité de l’espèce orignal. Une arme chargée dans un véhicule peut paraître banale comme infraction technique, mais c’est facilitant pour abattre du gibier. En plus, c’est non sécuritaire », ajoute le commandant Marois.

Les pratiques illégales mises à jour par Point de mire sont nombreuses et variées : avoir abattu du gros gibier au-delà de la quantité réglementaire ; pour un double abat et l’annulation du certificat du chasseur, avoir en sa possession du gros gibier chassé en contravention avec la loi, avoir chassé du gros gibier sans permis et la nuit avec un projecteur ; avoir en sa possession, sur un véhicule ou dans un véhicule, une arme à feu chargée et une arme à feu non insérée dans un étui.
Aussi, avoir omis, aussitôt l’animal abattu, de détacher le coupon de transport de son permis et de l’attacher au gibier ; avoir chassé sans dossard et hors zone. S’ajoutent, avoir chassé sous l’effet de l’alcool et avoir sciemment fait obstacle à une personne effectuant légalement une activité de chasse.
Opérations Panache
Point de mire résulte d’informations obtenues des opérations Panache de 2023 et 2024 au Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
« On s’est alors rapproché de la clientèle et des gens nous ont fait des signalements. Nous avons bâti Point de mire pour intervenir sur des secteurs et des gens aux signalements plus fréquents. On savait que nous avions des individus et groupes d’individus sur place et qu’on pourrait mener nos opérations », précise l’officier responsable Marois.
Ce dernier ajoute que les agents de protection de la faune sont en recherche constante d’information, menant vers la planification d’opérations anti-braconnage.
La chasse du cerf approche partout au Québec. Avec la fermeture de bureaux régionaux et la diminution d’agents, la collaboration citoyenne devient encore plus essentielle et confidentielle.
Tout acte de braconnage est signalé au 1 800 463-2191 ou par Internet à SOS Braconnage — Urgence faune sauvage.

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