Meurtre en 1979 : Denis Desrosiers plaide non coupable
Remise du dossier au 12 décembre à Amqui
Denis Desrosiers a plaidé non coupable mardi à une accusation d’homicide involontaire portée contre lui entourant la mort d’Adrien Allard, survenue il y a 46 ans, à Causapscal.
Lors d’une brève comparution devant le juge François Boisjoli au palais de justice d’Amqui, l’homme de 69 ans a fait connaître sa décision par l’entremise de son avocate.
Me Claudie Gallant-Bergeron a indiqué que des discussions étaient en cours avec la poursuite et a demandé la remise du dossier au 12 décembre.
L’accusé a également manifesté son souhait d’être jugé par un juge seul, sans jury.
Le 10 février 1979, vers 19h15, deux hommes armés et masqués, vêtus d’habits de motoneige bleus, se sont présentés à la ferme des frères Allard à Causapscal.
Selon les rapports de l’époque, une altercation aurait éclaté entre les intrus et les deux frères. Adrien Allard, qui était âgé de 59 ans, aurait succombé à ses blessures causées par des coups reçus à la tête et à l’abdomen.
Selon les journaux de la fin des années 1970, ce drame avait profondément secoué la communauté de Causapscal.
Malgré les efforts des enquêteurs, les deux motoneigistes n’avaient jamais été identifiés ni retrouvés. L’affaire était demeurée irrésolue pendant plus de quatre décennies.
Grâce aux avancées scientifiques
Des preuves d’ADN qui ont permis aux enquêteurs de rouvrir l’enquête, Denis Desrosiers a d’abord été arrêté et interrogé par les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) en février.
En juin, il a comparu devant le tribunal pour répondre à quelques chefs d’accusation, notamment d’entrée par effraction dans l’intention de commettre un acte criminel, de voies de fait ainsi que de possession et d’utilisation illégales d’une arme à feu.

Puis, le 5 septembre, il a formellement été accusé d’homicide involontaire.
Selon la SQ, le deuxième suspect dans cette affaire serait aujourd’hui décédé, ce qui fait de Denis Desrosiers la seule personne à répondre de ces événements survenus il y a près d’un demi-siècle.
Conditions strictes de remise en liberté
Le Matapédien a été remis en liberté provisoire moyennant le versement d’un dépôt de 2000 $ et le respect de conditions strictes.
Il lui est notamment interdit de communiquer avec certaines personnes ainsi que de posséder ou de porter des armes à feu ou des armes blanches. Il doit également se présenter chaque jeudi au poste de la SQ d’Amqui.
L’accusé est passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité.

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